Alors que les énigmes s'accumulent

Je sentais que mon docteur bouillait, et je craignais qu’Epsilon finisse par avoir ce qu’il voulait. Et, ça, il n’en serait jamais question. Toutes ces alertes que m’avaient données mes visions, concernant le Valeyard allaient t’elles se réaliser ? Je ne savais pas comment faire pour empêcher que ça arrive. J’était toujours très inquiète pour lui, pour ce qu’il pouvait devenir. Et ce n’était pas ce Hart sur qui j’allais pouvoir compter.
J’entendis justement de Hart s’esclaffer, ce qui me fit un peu sortir de mes réflexions.

H : Vous ne m’aimez pas, je peux donc ajouter votre nom dans la liste. Amis : 0, ennemis : j’ai arrêté de les compter. Mais, pour le moment, nous avons des intérêts communs alors, ne vous préoccupez pas de moi, il ne serait pas dans mes intérêts de vous faire un coup fourré ! Vous m’êtes utiles, et je le suis pour vous aussi.

Puis, je sentis un regard de mon docteur, qui me regardait, et me glaça, une telle dureté, mais qui n’était qu’un masque, il souffrait vraiment, à l’intérieur, et je ne savais pas quoi faire pour le soulager de cette souffrance. Et, je sentais que le Tardis partageait cette souffrance, et en partageait une partie. Après tout, elle était un fragment du temps, et les actions d’Epsilon devaient créer des déchirures dans le temps et l’espace, ce qui devait l’affecter. Je ne savais pas quoi lui dire, mais, je sentais qu’il fallait que je fasse quelque chose.
Puis, le docteur me demanda de me recharger sur la console, ce qui m’étonnait un peu, j’étais capable de récupérer mon énergie de moi-même, mais, je m’exécutai, sitôt le docteur eut quitté le poste de commandes. Je mis mes mains sur la console, à l’endroit désigné, et, à ce moment là, tout se figea. Même la lumière autour de moi semblait à l’arrêt, et l’environnement sembla être visible dans des tons de gris, un peu comme dans un vieux film.
Je m’interrogeai sur ce qu’il se passait, ce n’était pas une vision, c’était certain, mais, autour de moi, plus rien ne bougeait. Hart avait sorti une flasque de sa poche et était en train de la porter à ses lèvres, et il restait immobile dans cette posture.
Et soudain, je ressentis une présence autour de moi, je me retournai, et me retrouvai face à trois personnes. Je reconnus la belle femme qui incarnait le Tardis, et l’homme mystérieux que j’appelais le voyageur, celui qui refusait toujours de me dévoiler son identité, quant à la troisième, elle me paraissait familière, et, pourtant, je ne l’avais jamais rencontrée.
Je les regardai tous les trois, c’était bien la première fois qu’ils avaient besoin de tout stopper de la sorte pour me parler, était ce en rapport avec cette nouvelle personne ? Puis, le Tardis prit la parole.

T : Je suis contente de te revoir, Rose, je sais que ce que tu as vécu là en bas n’a pas été de tout repos, et que tu souffres grandement. J’aurais aimé pouvoir t’aider, mais, une partie de mes souvenirs sont verrouillés, et, il me faudrait une certaine clé pour les débloquer. Et, là, même le docteur ne pourrait pas passer en force sans elle, le verrou est quantique. Tes visions, elles vont t’aider, elles le doivent, et te permettre de trouver la moins mauvaise solution.

Puis, ce fut le tour du voyageur.
V : Je t’ai toujours dit, les visions, ce n’est qu’une infime partie de tes capacités, souviens toi, de ton enfance !

Quand il prononça ces paroles, je me rappelais, alors, petite, j’avais beaucoup d’imagination, et, souvent, je vivais mes rêves, comme tous les enfants, je pensais, mais si c’était le cas ? Si j’avais déjà été, à ce moment là, capable de créer des visions ? Mais ce n’était pas possible, ce pouvoir m’était venu avec la fusion avec le noyau du Tardis. Non, ce n’était pas possible…

Et la femme que je ne connaissais pas s’avança.
F : J’ai toujours souhaité te rencontrer, depuis que tu as enfilé ma bague. Et je suis heureuse de pouvoir enfin le faire. Sache que j’approuve sans aucune réserve votre union, et que je ne pouvais espérer mieux pour mon fils. Je suis vraiment triste de voir mes enfants se déchirer ainsi, et je sais que ça t’affecte, et c’est pour ça que j’ai utilisé l’anneau, et le Tardis pour couler à travers le continuum jusqu’à toi, même si les risques sont grands. J’ignore si mes fils ont atteint le point de non retour, mais, je sais que s’il y a moyen de les réconcilier, tu pourras le faire. Epsilon n’était pas un méchant garçon, il s’est perdu en chemin, il s’est senti trahi par l’Univers, par sa famille, à cause de mensonges, et l’amour qu’il portait à l’espace et au temps, s’est mué en haine absolue. Je sens tellement de gentillesse en toi, une telle lumière qui pourrait chasser les ténèbres de son cœur.

Je la regardai avec respect
R : S’il existe un moyen de sauver vos fils, je vous le jure que je le ferai.

F : Merci, de veiller sur mon enfant, et sur ma petite fille aussi. J’aurais aimé la rencontrer.

Puis, elle me glissa une phrase en Gallifreyen que je ne comprenais pas, en me demandant de la répéter à son fils.

F : Ca veut juste dire que je suis fière de lui, et que je l’aime, et autre chose, qu’il comprendra.

R : Lui, il m’a dit que si un jour je vous croisais dans une de mes visions, de vous embrasser, et vous dire qu’il allait bien.

F : Merci, Rose. Même si ce n’est pas une vision.

Elle fit apparaitre une sorte de portail derrière elle, et s’engouffra dedans. Puis, le Tardis reprit la parole.
T : Je sais qu’il existera un moyen de régler tout ça à la façon docteur, et je ne m’en fais pas, vous trouverez.

Puis, les deux autres s’en allèrent, et le cours du temps reprit son rythme normal. Je souriais en pensant à cette conversation, même si de nouvelles zones d’ombre s’étaient levées. Rose, tu es décidément un mystère, même pour toi-même.
Je sentis l’énergie me recharger beaucoup plus vite qu’en temps normal, ce qui me fit beaucoup de bien, et lorsque ce fut fait, je voulu aller voir mon docteur. Puis, je me dis qu’il devait avoir besoin de s’isoler, de son intimité, alors, je décidai de retourner à la bibliothèque faire des recherches poussées sur les limbes, et j’en profitai pour prendre mon communicateur, car je pensais faire un petit coucou à Jenny à un moment où l’autre.

J’étais tranquillement en train de lire, accompagnée par ma nouvelle copine qui passait pas mal de temps avec moi, en ce moment, apparemment, le Tardis était un peu vidée, et elle pouvait plus facilement, pour le moment du moins, rester près de ma source d’énergie, à la recherche de quelque information que ce soit au sujet des limbes. Si l’arche de Génésis était cachée dans le void, j’avais la quasi certitude que les limbes étaient de même, ce qui me paraissait logique, cacher sa prison secrète au vu de tous était le meilleur moyen d’avoir une faille alors que le mettre dans un emplacement inaccessible était une sécurité supplémentaire. Et les informations que je trouvais dans les livres n’étaient pas très claires, mais semblaient aller dans ce sens là.
Au bout d’un moment, lassée de ces recherches, je me tournai vers le Tardis, et lui demandai ce qu’elle pouvait me dire au sujet de la résonnance entropique dont Mary avait été victime. Nous n’avions pas encore eu le temps d’en discuter.

T : Ce qu’il s’est passé. Tu as retourné le pouvoir de Mary contre elle, comme tu l’avais fait avec le docteur, mais, comme ta partie habituelle ne suffisait pas, tu as utilisé ton énergie temporelle. Ca a provoqué une résonnance, et a déchiré la trame de la réalité pour réellement créer un portail pour le void. Ce pouvoir, c’est le tien, et, un jour, tu pourras le contrôler, comme je l’ai fait quand j’ai pris le contrôle de ton corps. Il faut que tu saches contrôler cette énergie, et tu pourras faire beaucoup de choses. As-tu envie d’essayer ?

J’acceptai immédiatement, et nous allâmes dans une salle attenante. Une salle que je ne connaissais pas. Puis elle fit apparaitre des cibles sur le mur du fond.

T : Ces cibles, je les ai créées en les imaginant comme si elles avaient toujours existé, et j’ai altéré la trame du temps pour qu’elles y soient. Maintenant, laisse couler ton énergie temporelle, utilise la pour convaincre la trame qu’elles n’ont jamais été là.

Je fixai ces objets, et imaginai le mur sans elles, faisant tourbilloner l’energie en moi pour la diriger vers ce mur, essayant de me convaincre qu’elles n’existaient pas. Et je relâchai l’énergie. Mais rien ne se produisit. Je réessayai pendant une bonne heure, mais n’arrivai à aucun résultat, si ce n’était de me retrouver complètement vidée.

T : C’est normal de ne pas y arriver immédiatement, avec de la pratique, tu finiras pas pouvoir le faire. Je sais que tu aimerais que ça marche de suite, mais les choses ne se passent pas ainsi. Avec de la pratique, tu y arriveras.

Je ressortis de la salle, un peu dépitée, et retournai à la bibliothèque, me replonger dans mes recherches. Un thé au lait et un croissant m’aidèrent à reprendre des forces, puis, je décidai de remonter à la console pour finir de recharger les batteries. J’avais l’impression d’être devenu un robot, vu comme ça.
J’arrivai dans la salle de commandes alors que le docteur demandai à Hart des informations sur sa cible.

H : L’homme que je recherche, s’appelle Gray Harkness, c’était le frère de Jack, et il lui voue une haine sans bornes. Cet individu a été forgé dans l’esclavage d’une race guerrière, puis, il a volé leurs technologie, leurs méthodes et les a retournées contre eux. Il est capable de tout pour faire souffrir son frère, même de faire sauter une ville, ou pire. Il connait les règles des voyages dans le temps aussi. Et, je suis persuadé que le moyen de l’arrêter, c’est une balle dans la tête.

Le frère de jack ? Voilà quelque chose que j’ignorais sur lui. Puis, j’entendis la suite de la conversation, John cherchait vraiment à pousser le doc à bout, à moins que ce côté hautain et je m’en foutiste soit son allure naturelle. Finalement, je remontai et me reposai sur la console.

R : Petit entrainement avec Tardis qui m’a épuisée. Mais il s’est passé quelque chose de surprenant tout à l’heure, je te raconterai plus tard, mais j’ai une commission pour toi.

Et je lui répétai la phrase en gallifreyen que m’avait dite sa mère.

Il finit enfin par m'expliquer les raisons de sa présence ici, le frère de jack ?? je savais qu'il avait une sœur mais pas un frère machiavélique, cet idiot avait omis de m'en parlait !! puis Rose réapparut fatiguée me livrant un message en Gallirayan qu'une seule personne aurait pu lui dire, alors, mon coté mur de pierre ne tenais pas la route face à elle … je fermais les yeux, essayant de me contenir, de ne pas me remettre à pleurer, sensibilité à la noix !!

"elle t'as vraiment dit sa ?"

Je pris une grande respiration, sentant le regard de John dans mon dos,je partis vers Rose et la pris dans mes bras, restant comme sa juste histoire de sentir la chaleur de son corps et de m'apaisais …

"merci …"

puis je m'éloignais, reprenant contenance, me tournant vers l'autre qui nous toisait faussement touché.

J:" c'est mignon tout sa !! vraiment mignon mais sa voulait dire quoi se charabia ??"

" classer secret défense ! "

puis je repartis a mon moniteur, ouvrant cette fois ci les vannes de mon vaisseaux, cela lui permettais de se recharger mieux, pour plus longtemps et plus rapidement, la lumière se ralluma dans les pièces principale, voilà qui était mieux.

"je ne sais pas trop quoi penser de tout sa … une attaque de front ne me paraît pas être une bonne idée, nous ne sommes pas prêt pour sa … alors autant nous rendre utile ailleurs ou partir à la recherche du frère de face de boo … vous avez une idée d’où il pourrait être ? "

je me tournais vers Rose, réalisant qu'elle venait de me dire qu'elle c’était entraîner avec mon Tardis, encore ébranler par son message, même si je ne laissais rien paraître, du moins j'essayais .

" tu t'es entraîner avec le Tardis ?? et bien … tu sera toujours pleine de surprise ! "

J: "moi !! j'aimerais m’entraînais aussi doc !! si vous voyez se que je veux dire !! "

je levais les yeux aux ciel, cet homme était juste abominable …

" vous savez quoi John ! Je vais vous aider … vous êtes dans mon vaisseau, ce qui veut dire par de chose à fumer, RIEN à tripoter et surtout un sevrage d'alcool qui vous rendra sans doute plus aimable !! je vais faire de vous un homme bien ! "

il me regardait avec de grand yeux ronds, puis se mit à rire aux éclats, quand il remarqua qu'il était le seul a s'esclaffer, il compris que j'étais sérieux.

J:" pourquoi vous feriez ça ?? j'aime ma vie comme elle est moi !!"

" non, c'est ceux que vous voulez laisser paraître, mais vous êtes un homme seul, malheureux et vous noyer votre peine dans cet eau ambré pour oublier qu'autre fois d'autres personnes auxquels vous teniez, vous faisait confiance ! Vous jouez les durs …. mais c'est qu'une façade ! "

un silence de plomb tomba dans la salle de contrôle …

Je sentais l’énergie que se rechargeait, bien pratique ce système, après la sorcière, voici venu l’androïde. Puis, mon docteur vint dans mes bras, ce qui me fit le plus grand bien, de sentir ses cœurs battre contre moi, battre doucement, et de plus en plus calmement. J’espérais tellement être à la hauteur de la promesse que j’avais faite à sa mère. Puis, l’autre pignouf sortir une remarque déplacée, j’avais envie de l’encastrer dans le mur du Tardis, mais, la pauvre ne méritait pas ça.
Jack, Face de Boe, c’étaient la même personne ? Surprenant que cette tête dans un bocal soit le capitaine Jack. Mais il y avait tellement de mystères dans l’Univers. Et ça voulait dire qu’ironiquement, Cassandra qui se targuait d’être la dernière humaine de l’univers ne l’était pas en réalité. Mais pourquoi le docteur m’avait t’il caché cette information ? Après tout, il avait du juger ça sans importance, et je le comprenais tout à fait.
Puis, Hart répondit au docteur sur la cachette de Gray.

H : Si je savais où il était, j’y serais déjà, seulement, j’ai suivi les traces du vaisseau jusqu’à proximité de cette planète, et m’y suis crashé dessus. Le module de calibration devait être déréglé…

Je me pensai alors « tu parles, mon gars, tu devait être trop bourré pour le diriger correctement »

H : …mais je suppose qu’il doit être avec votre cible, il doit avoir besoin de quelqu’un qui sachent comment faire pour gérer l’immortalité de Jack, et, je suppose que votre seigneur du temps fou ne l’a pas libéré par charité. Pour le moment, les deux ont besoin de l’autre, reste à savoir qui trahira l’autre en premier. Au fait, les seigneurs du temps, ça craint les balles normales, ou il faut de l’argent comme pour les loups garous ?

Et il éclata de rire, ce qui me donna encore plus envie de le gifler. Le docteur avait du le sentir, et il vint me parler de mon entrainement, avant que l’autre lourdaud ne revienne faire une allusion graveleuse et malvenue…
Et, finalement, le docteur annonça qu’il allait le sevrer, et en faire un mec bien, ce qui serait un bel exploit, même pour le docteur. Et, en réponse il sortit sa flasque, et voulu en boire un coup. Avant de tout recracher.
Le Tardis lui avait remplacé le contenu de sa gourde par son huile de vidange ! J’étais en train de jubiler intérieurement. Merci à toi, le plus chouette de tous les Tardis.
J’avais envie de raconter mon expérience, ma rencontre avec sa mère à mon docteur, mais je ne voulais pas partager ce moment avec l’autre, aussi, je me dirigeai vers la sortie, et descendis dans ma chambre. J’espérai qu’il n’oserait pas nous suivre là, quand même.
Je pensai que le docteur me rejoindrai quand il en aurait fini de recadrer Hart, et lui faire comprendre les règles qui s’appliquaient ici. Et qu’il n’espérait pas n’en faire qu’à sa tête quand le docteur ne regarderait pas, j’en connaissais une qui n’hésiterait pas à les lui rappeler autant de fois que nécessaire.
Je m’installai confortablement sur mon lit, en pensant à tout ça, à ce que m’avait dit le voyageur, surtout.

Je le vis entrer, l’ait maussade, poser un manipulateur de vortex sur le guéridon, puis, il me regarda, et râla au sujet de Hart. J’éclatai de rire.

R : Non, c’est pas toi, c’est juste que l’immaturité et le sans gène de ce mec me font halluciner. Jack n’était pas mal dans le genre, mais, lui, c’est du puissance mille, ils les forment à être agaçants dans leur patrouille du temps. Et, c’est plus fort que moi, je n’ai aucune confiance en ce type, en même temps, comment peut-on avoir confiance en un ivrogne ? J’attends de voir si tu arrives à le changer !

Et je lui fis un petit clin d’œil de défi !
Puis, je l’invitai à me rejoindre sur mon lit, et le pris dans mes bras, avant de lui raconter en détails ce qu’il s’était passé à mon retour d’hypolita 5, les propos du voyageur sur mon enfance, sur ce que j’étais à l’origine.
Puis, je lui parlai de ma rencontre avec sa mère, tout ce qu’elle m’avait dit, et la promesse que je lui avais faite, et que je ne briserai pour rien au monde. Sauver ses fils me tenait vraiment à cœur.
Puis la clé des souvenirs du Tardis, avec le verrou quantique, apparemment inviolable, même par le docteur lui-même. Les informations qui pourraient être importantes pour moi, pour savoir qui j’étais en réalité, connaitre la vérité sur le grand méchant loup aussi. J’avais peur de découvrir des choses qui me dépasseraient, mais, dans le même temps, je me disais que quelles que soient les épreuves qui m’attendaient à ce sujet, tant que je les traversais auprès de mon docteur, je n’avais nulle raison de m’inquiéter, il aurait toujours les mots et les gestes qu’il faudrait, pour me rassurer, me consoler, ou me protéger.
Je le serrai fort contre moi, avec tout mon amour, toute mon affection. Je ne savais pas comment il vivait tout ce que je lui racontais, mais ça me faisait du bien de lui en parler, de lui confier mes interrogations, et mes impressions.
Et, pour finir, je lui parlai de mes dernières recherches, concernant les limbes, et mes déductions à ce sujet, je savais qu’il ne serait pas chaud d’essayer de sauver cette fille, mais, elle serait peut être un atout pour affronter Epsilon.
J’avais tellement besoin d’entendre ses réponses, de savoir ce qu’il penserait de tout ça. Je me blottissais contre lui, posant ma tête contre l’un de ses cœurs, écoutant les battements, et me disant que c’était un peu pour moi qu’ils battaient ainsi. Et j’étais si bien contre lui, mon docteur, celui qui m’avait choisie à travers le temps et l’espace, celui qui m’avait trouvée spéciale et digne de lui.
Je me sentais confiante, enfin.

Je m’attendais à cette réponse, et je savais qu’il refuserait de lui pardonner, ce qui était normal. Et c’était pour ça que j’appréhendais leur rencontre. J’avais tellement peur de le perdre, d’en arriver à une situation où aucun de nous deux ne voulait arriver. Et j’avais l’impression que quoi que nous fassions, Epsilon gagnerait. Soit Epsilon tuait le docteur, et il gagnait, soit le docteur tuait Epsilon et basculait dans les ténèbres, et Epsilon avait ce qu’il voulait, et il gagnait aussi. Quant à réussir à régler la situation sans faire couler de sang, était ce possible ?
Je devais trouver, car, j’en étais convaincue, j’étais la seule à chercher, à vouloir que cette histoire ne se termine pas dans la souffrance et la mort. Trop de sang avait déjà coulé, à mes yeux. Et puis, c’était la volonté de sa mère, elle m’avait acceptée, et je devais me montrer digne. J’étais déterminée à réussir !
J’étais partie, perdue dans mes pensées, lorsque le docteur me demanda si je savais où était la clé, seulement, je n’en n’avais aucune idée, je ne savais même pas ce que pouvait être un verrou quantique, ni à quoi pouvait bien ressembler la clé en question.

R : Non, je n’ai aucune idée de tout ça, ni de la nature de cette clé, ni de son emplacement. Peut-être que le Tardis pourrait nous aiguiller à ce sujet. Avec tout ça, je n’ai pas pensé à lui en demander plus.

Mais je le sentais soucieux, un peu distant, et ça m’inquiétait. Je ne voulais pas qu’il s’éloigne. J’avais peur que l’autre Epsilon arrive aussi à briser ça aussi. Je le serrai fort dans mes bras, cachant mon visage contre lui. D’entendre sa voix, d’habitude si sûre d’elle qui chevrotait de la sorte, ça me fendait l’âme.

R : Si tu as besoin de te confier, de me parler, fais le, ne garde pas en toi des choses qui te dévorent, et pourraient te consumer. Je t’aime, mon docteur !

Je l’écoutais, et je frissonnais, je comprenais ce qu’il voulait dire, et je voyais bien que tout ça faisait partie du plan d’Epsilon. Il cherchait à pousser le docteur à bout, justement dans ce but là, dans l’espoir justement que le docteur et lui aillent jusqu’au bout.

R : Je comprends bien ce que tu veux dire, mais, je ne comprends pas, quand tu me disais que c’était la solitude qui t’avait transformé ainsi, c’étaient des paroles en l’air ? Parce que là, tu te comportes comme si tu étais seul face à lui. Comme si tu n’avais que ta vie à engager. Tu vois, je comprends où tu veux en venir, j’ai failli réagir de la même façon, lorsque j’ai laissé la colère me gagner, quand nous avons perdu Kidan, souviens toi de ce que tu as ressenti, parce que c’est ce que tu veux me faire ressentir. Nos sentiments, notre humanité, celle qu’il me reste, et celle que tu as acquise en fréquentant les humains, ce ne sont pas des faiblesses. La souffrance, la douleur, ce sont des forces, car elles nous permettent de ressentir le poids des actions, les nôtres, et celles des autres. Ca nous permet de ne pas aller trop loin. Si on se coupe de ça, que devient t’on ? Des créatures comme ton frère, des êtres qui se permettent de choisir qui vit et qui meurt ! Mais, la possibilité de faire ce choix, ça ne fait pas des dieux, ça fait des monstres. Et, je ne veux pas que mon docteur, celui que j’aime, le champion de l’Univers, celui qui épargne ce qu’il peut épargner, devienne ce genre de monstre. Une créature sans émotion, quelle serait la différence entre toi, et un cyberman ?

Je le regardai avec des larmes plein les yeux, j’avais la bouche sèche et mon cœur battait tellement fort qu’il me donnait mal à la tête.

R : Ce que tu veux là, c’est la vengeance, pour ce qu’il a fait à tous ces gens, la vengeance pour ce qu’il t’a fait, et c’est compréhensible, mais, entre la justice et la vengeance, il y a une grosse différence.

Je revoyais ce docteur au regard froid, qui me menaçait d’un canon dalek, cette image que je n’avais jamais pu oublier, celui qui ne savait pas reconnaitre ses amis de ses ennemis. Et je ne voulais pas revivre une scène pareille, je ne le supporterais pas.
J’étais au fond du gouffre, tous mes plans pour abolir la tyrannie d’Epsilon, toutes mes visions, tout le travail que nous avions accompli, avec mon petit loup, tout ça n’aurait servi à rien ? J’étais si inutile que ça pour que mon docteur pense devoir régler ça tout seul, en faisant des choix dictés par la souffrance, et la haine. Les choix qu’il avait fait qui avaient été dictés par la solitude, ne devaient pas être répétés maintenant qu’il n’était plus seul. Non, c’était ce que voulait Epsilon, et je ne le laisserais pas faire, comment pourrais je me regarder, si je laissais faire ça, comment pourrais je porter la bague de celle à qui j’avais fait une promesse que j’avais renoncé à tenir ? Non, je devais empêcher le docteur de devenir un monstre sans cœur, sans émotion, un Valeyard, et ce, au prix de mon existence, s’il le fallait.

R : Non, ce n’est pas avec un monstre qu’on affronte un monstre, c’est avec un docteur ! Et entre souffrir avec ses victimes, et les regarder avec indifférence pour en faire encore plus parce qu’on ne considère plus la vie, je préfère, en ce qui me concerne, souffrir, parce qu’au fond, la souffrance est une bénédiction, et la tristesse est un cadeau. Sans la tristesse, on ne pourrait pas ressentir la douleur qu’on inflige.

Pendant ce temps, notre ami John, était parti en vadrouille dans les couloirs du Tardis, sans doute à la recherche de quelque chose à boire pour faire passer le goût d’huile de vidange qu’il avait dans la bouche depuis la blague que lui avait fait mon petit loup. Et, au détour des couloirs, il entendit des voix et se dirigea dans leur direction. IL se baissa pour ramasser un papier, celui que j’avais écrit il y avait fort longtemps au sujet du docteur, et le mis dans sa poche, avant de s’avancer et interrompre notre conversation.

Je regardai cet importun avec un soupçon de colère, et j’essayais de garder mon calme autant que possible. Et lui demandai froidement s’il avait pour habitude d’entrer dans la chambre d’une dame sans y avoir été invité.

H : Normalement, je suis toujours invité, ces dames, comme ces messieurs sont toujours très flattés de ma présence et en repartent ravis au lit

Il fit un clin d’œil, visiblement très satisfait de son jeu de mot pourrave.

R : Moi, non, je suis très ravie avec l’homme que j’aime, et je n’ai pas besoin d’autre chose, si ce n’est d’un minimum d’INTIMITÉ !

H : Eh Oh, doucement, moi, à la base j’étais juste à la recherche des toilettes. J’ai entendu des voix et je me suis dit que je pourrais demander, puis, j’ai voulu rendre service en donnant mon avis. Maintenant que je sui là, une belle fille, un beau mec, et un dieu du plumard comme moi, il y a de quoi se faire un plan démentiel.

Là, il m’avait saoulée. Je matérialisai une petite vision dans sa tête, puis, je le regardai.

R : A ta place, je m’assurerais qu’on soit bien que trois, compte tes ombres !

Et, en voyant l’ombre que je venais de rajouter dans son esprit, il s’enfuit, terrorisé, et finit même par s’emplafonner une porte ou un mur, au boum que j’entendis. Me laissant, hilare. J’espérais pouvoir terminer cette conversation avec mon docteur, moi !

Je comprenais ce qu’il voulait dire, je me sentais tout aussi fautive que lui, depuis qu’il m’avait révélé que c’était après moi et mes capacités que son frère en avait. Et pourtant, je savais bien, au fond que ce n’était pas le cas, j’avais beaucoup réfléchi au sujet.

R : Un jour, un grand Homme m’a dit que de toute manière, Epsilon était fou, et que quoi qu’on fasse, il trouverait une raison ou une autre de faire la guerre. Je suis un de ses prétextes, tu en es un autre, mais s’il ne nous avait pas en face, il choisirait une autre raison de combattre et d’envahir l’Univers. Parce qu’il est totalement dominé par la haine, par cette colère que lui a insufflée ton peuple et son ignoble dirigeant. Pour moi, tu regardes les choses à l’envers, au lieu de penser à ceux qui ont perdu la vie par le fait des exactions d’Epsilon, regarde plutôt les vies que tu as sauvées. Dis toi que sans toi, ce peuple Hypocli serait totalement dévasté, génocidé. Et, même si c’est peu de vies sauvées, chacune d’entre elles est précieuse, et méritait que tu te batte pour la sauver, et ça leur permettra de reconstruire leur civilisation, avec le temps. Tu n’as pas à porter sur tes épaules le poids des crimes de ton frère, ce sont ses choix, pas les tiens. Il cherche à te pousser à bout, à te priver de ton humanité, pour faire de toi son instrument, son arme, ne le laisse pas réussir.

Puis il me parla de ses doutes sur une prétendue divinité.
R : Non, je ne pense pas que tu te sois pris pour un dieu, contrairement à pas mal de monde dans ton peuple, qui, eux, pensent ne pas savoir ce qu’est le besoin d’être protégés, ceux qui croient avoir droit de vie et de mort sur les autres, comme ton frère, et tant d’autres. Et, j’ai peur que tu deviennes comme eux, quelqu’un qui se coupe de ce qu’il est, de ses forces, de ces faiblesses qui le rendent fort. Quelqu’un comme ton frère, qui a fini par ne plus écouter son cœur, et, comme la nature a horreur du vide, a remplacé ce manque par de l’indifférence à la souffrance des autres. Et cette indifférence fait que, désormais, il s’en moque de détruire ces vies. Toi, tu as de l’empathie, et tu te bats pour ces gens, pour ceux qui ont besoin d’être protégés, tu n’as pas à souffrir, tu n’as pas leur sang sur les mains.



R : Parfois, il faut savoir sévir, et parfois avoir pitié.

Et je fis disparaitre l’illusion que j’avais envoyée à Hart.

Je l’écoutais dans ses analyses de la situation. Je réfléchissais de mon côté. Forcer les portes des limbes, maintenant, et lui rendre la femme qu’il aimait, pour le calmer, mais quel serait le résultat ? Vis-à-vis de lui, de l’Univers, ça serait céder à son caprice, le récompenser de ses exactions. Et, elle, comment réagirait t’elle, comment accueillerait t’elle le monstre qu’il était devenu ? Sa famille, et Rassilon l’avaient envoyée dans cet enfer, si elle sortait de là pour découvrir que l’homme qu’elle avait aimé, et qui se tenait en face d’elle était devenu pire qu’eux que se passerait t’il ? Ce serait une solution tellement cruelle, tellement contraire aux idéaux du docteur.
Ou alors…

R : Idée en l’air un peu stupide, peut être, mais, si on arrivait à le capturer, qu’on libère la femme qu’il aime, et, qu’avec tes capacités, tu leur effaces complètement les souvenirs, pour les ramener à l’époque avant le moment où on lui avait fait croire qu’elle était morte, lui, n’aurait pas de raison de déferler sa haine, et elle n’aurait pas les souvenirs d’avoir vécu cet enfer et ils pourraient continuer leur histoire. Et, à mes yeux, il ne serait pas condamnable pour des crimes que son esprit n’aurait pas commis. Qu’en penses tu ?

Puis, il partit sur sa réflexion au sujet d’Ymir. En effet, c’était une solution qui me paraissait carrément la meilleure, seulement, il restait un écueil.

R : Ymir, oui, je pense que ces visions avaient un sens, que je ne les ai pas eues par hasard, seulement, pour le moment, je sais juste qu’il a été converti en humain, avec le caméléonisateur, et que la montre a été confiée à son père. Mais, que s’est t’il passé après sa conversion ? Et Ymir, Epsilon l’a déposé quelque part, dans le temps et l’espace, mais où et quand ? Serais tu capable de le retrouver ? Et cette proclamation des ombres, ca fait plusieurs fois que j’en entends parler, mais, je ne sais pas ce que c’est, en réalité .

Puis, une dernière question me vint en tête.
R : Je me dis aussi que si le Tardis est venue me parler de cette clé quantique, ce n’était pas sans raison. Mais sais tu à quoi ressemble une de ces clés ? Peut-être l’ais je déjà vue sans le savoir.

Ses réponses m’avaient encore fait lever encore plus d’interrogations. Et je continuai à le bombarder de questions.

R : Mais, avec tous les crimes que ton frère a commis, pourquoi la proclamation des ombres n’est t’elle toujours pas intervenue ? Je ne comprends pas. Ils attendent que tu aies fait tout le boulot, pour se tirer les lauriers ? Et, pourquoi t’en veulent t’ils ? Et on frère, pour ce qu’il a fait, il risque quoi ?

Une clé dont la forme est celle de la serrure ? Mais, à quoi ressemblait cette serrure ? Et, où se trouvait t’elle ? Dans le couloir aux milliers de portes, peut-être ?

R : Dans le cas de la serrure, il faudrait peut être trouver la porte qui correspond, alors, mais où se trouverait t’elle ? Toi qui dis que tu le connais dans ses moindres recoins !

Je lui fis un petit sourire taquin

R : Non, plus sérieusement, ça serait bien qu’on sache quoi chercher. Et, où, même si je suppose qu’une clé pareille doit laisser une trace, un signal, peut-être, la retrouver ça ne doit pas être une sinécure, celui qui a mis ce verrou ne voulait sans doute pas qu’on sache ce qu’il cachait, alors, il a du mettre la clé dans un endroit difficilement accessible.

Je commençais à ne plus en pouvoir de me triturer les méninges de la sorte, et le mal de tête commençait à arriver. Soudain, une idée folle me passa en tête, je repensai à Maupassant

R : Ou alors, elle serait cachée dans un endroit tellement évident que personne ne songerait à aller regarder. Et si la clé était dans le Tardis ? La garder près de lui était le meilleur moyen de ne pas se la faire récupérer, et cette personne ne devait pas penser qu’on lui volerait un Tardis en réparation.

J’éclatai de rire, ah, ce John, il arrivait à faire criser le docteur, un peu à l’image de Jenny, mais pas pour les mêmes raisons. Je remarquai son pantalon souillé. Et je glissai un petit message avec mon sonique, à mon petit loup, de lui mettre au lavage, et de lui filer un pantalon de clown à la place, je pouvais être mauvaise, parfois, mon côté obscur.

R : Et le pire, c’est que tu t’es engagé à le changer ! J’attends de voir le résultat, est ce que le neveu de Mary sera à la hauteur de sa tantine ? En tout cas, tu vas avoir du travail. Et j’attends de voir le résultat final ! D’ailleurs, je devrais appeler Mary pour lui en parler.

Puis, nous arrivâmes dans une zone un peu spéciale, un peu sinistre, et peu avenante. Une odeur d’encens se faisait sortir certainement en raison des volutes de fumées qui s’échappaient des grilles au sol, et une sorte de brume, ou de fumée liquide qui masquait le sol. Je m’attendais presque à en voir sortir un spectre. Je vis le docteur qui s’écartait, courageusement, et je m’avançai vers la porte, qui s’illumina à mon approche d’une lueur verdâtre, et s’ouvrit à mon approche.

Je franchis le seuil, en me demandant si c’était ici que le docteur ne pouvait pas accéder, et pénétrai dans une salle circulaire, avec une sorte de bassin au milieu, et deux portes autour de la pièce. Je remarquai que j’étais entrée par une porte de couleur verte, l’autre était rose pâle. Je m’approchai du bassin, et regardai dedans, mais, je ne constatai rien de particulier dans l’eau, si ce n’était, au fond du bassin d’une sorte de petite cavité, comme si on pouvait déposer quelque chose au fond.

Puis, je m’approchai de la porte rose, et la regardai, elle n’avait pas de serrure, ni de poignée. Je la poussai, mais elle ne bougea pas. Je supposai que c’était ça, la fameuse porte. Sur celle-ci, une sorte de dessin d’ombres, ce qui était, j’en étais persuadée, la forme de la clé. Un aigle en train de se battre avec un loup. Je me serais attendue à un symbole gallifreyen, alors je me retrouvai surprise.
Est-ce que ce symbole était une indication de l’emplacement de la clé ? Je ressortis, n’en sachant pas plus, et, j’espérais que le docteur, et son immense intelligence saurait à quoi correspondait ce symbole, et, avec son grand vécu, il aurait peut-être connu quelque chose qui ressemble à ça !
Je le rejoins, et lui racontai ce que j’avais trouvé dans cette salle. Priant pour qu’il aie une bonne idée.

Je vins m’assoir sur la marche de l’escalier, auprès de lui, et passai mon bras autour de ses épaules. Mais, je ne comprenais plus rien. J’émis cependant une théorie, qui me paraissait plausible, même si elle avait du mal à me convaincre.

R : Mais, si le loup m’est destiné, comment celui qui a mis ce sceau savait que j’existerai un jour ? Le loup ne représenterait t’il pas plutôt le Tardis ? On le découvrira peut être en ouvrant cette porte.

Quand il prononça le nom de Rassillon, je me sentis défaillir. Encore lui, que venait t’il faire ici ? Et si l’aigle représentait Rassillon, ce symbole ne représenterait t’il pas le combat entre le docteur et ce maudit seigneur du temps, celui qui me semblait être la source de tous les maux de l’Univers. Mais quel rapport avec moi ? Si ce n’était qu’avec cette fusion, j’étais devenue, en quelque sorte, la fille du Tardis, et, en tant que telle, j’accédais à cette salle, antichambre des secrets de celle qui avait fait de moi ce que j’étais.

Puis, le docteur me proposa d’aller regarder des images dans la bibliothèque, et nous nous rendîmes dans celle-ci. Je regardai le portrait de ce seigneur du temps que je haïssais de plus en plus, et, là, je devins toute pâle, et manquai tomber dans les pommes. J’allais parler de ce qui venait de me frapper, lorsque le signal d’alarme se fit entendre. Nous nous précipitâmes dans la salle de commandes, et le Tardis nous informa qu’un message venait de nous parvenir. Le message était d’une réception catastrophique compte tenu du chemin qu’il avait parcouru, mais le Tardis faisait tout son possible pour le rendre audible.

?? : Docteur, c’est Jackie, il y a des cybermen partout, et ma fille a disparu. Si vous m’entendez, venez nous aider, je vous en supplie.

Je regardai le docteur, et j’espérai qu’il accepte de partir au secours de ma mère.

Habituellement, il me parlait de mon regard de Dalek, et là, c’était des yeux de merlan frit. Qu’est ce qui avait bien pu changer ? Puis, il me fit un bisou, qui me remonta un peu le moral. J’étais toujours un peu sous le choc que ce que je venais de découvrir, et il me fallait en avoir le cœur net.
Et quand il me demanda de régler mon tournevis, et de l’enfoncer dans l’emplacement dédié, je le fis aussitôt. Je sentis que le Tardis n’avais pas trop envie de franchir cette faille, que ça allait lui coûter beaucoup d’énergie, mais qu’elle allait faire l’effort parce que c’était nécessaire. Je passai ma main sur la console, en la remerciant chaleureusement. Puis, elle se mit en route, fonça vers la faille, en forçant, celle-ci la repoussait violemment, et le Tardis dut insister, ce qui provoqua des secousses et des remous dans la cabine. Et, même dans le Tardis tout entier.
Finalement, les lumières s’éteignirent, puis se rallumèrent, et le Tardis s’immobilisa. Elle avait fini son parcours, et était épuisée. En plus, je me souvenais que l’énergie de ce monde était différente, et qu’il lui faudrait plus de temps pour l’assimiler.
A ce moment là, Hart entra dans la cabine, vêtu d’un pantalon loufoque, qui me tira un sourire, et tout mouillé.

H : Qu’est ce qu’il s’est passé ? J’étais aux toilettes quand tout s’est mis à secouer, et gicler partout. Regardez moi le massacre. En plus, mon futal a disparu, et je n’ai trouvé que ça pour mettre à la place.

J’appuyai sur mon tournevis pour envoyer un message de félicitations au Tardis. Et le regardai d’un regard faussement compatissant. Puis, je me dirigeai vers la sortie, tandis qu’Hart retournait chercher quelque chose à se mettre pour être un peu plus présentable.