Le commando Dalek

Je scannai le cyberman, apparemment, il était mort depuis notre visite, et je ne comprenais pas. Qu’est ce qu’il s’était passé, et qui avait tué ces hommes de métal après ma fuite ? A moins que ce ne fusse justement celle-ci, et que mon plongeon dans le void ait créé une vague énergétique qui les avait envoyés au tapis. Je me baissai, et ramassai le module mémoriel de ce truc. Puis, je continuai mon chemin, sans plus de cérémonie. Je n’allais quand même pas leur accorder les funérailles avec les honneurs.

Puis, nous continuâmes à explorer les lieux, chacune de notre côté, je sentais que même après tout ce temps, la zone continuait à irradier d’énergie temporelle. J’étais certaine que cette faille était toujours ouverte ici. Qu’est ce qu’il l’aurait fermée, de toute façon ?

Et, au détour d’un virage, j’aperçus cette lumière qui scintillait, j’appelai les autres, et m’avançai dans sa direction. Et, finalement, j’aperçus la faille, elle était comme dans mon souvenir, de cette couleur étrange. Mais j’étais toujours aussi étonnée d’être allée aussi loin dans cette cavité. La faille s’était t’elle déplacée ?

R : Petite faille, serait tu dotée de conscience ? Est tu autre chose qu’une déchirure dans le temps ? Un éclat temporel a-t-il sa volonté propre ?

Granma : Non, ça n’a jamais été le cas, un éclat temporel contient, en revanche, les souvenirs de ce qui a été arraché, comme des échos. D’ailleurs, regarde !

Je plongeai mon regard dans le globe irisé, et distinguai la collision entre mon loup et le squelette de la faux. Ce qui me rappela ce qu’il s’était passé, et ce combat que j’avais du mener.

G : C’est toi qui a matérialisé ce loup ? Tu as pu gérer l’énergie de la faille à ce niveau, je suis impressionnée.

R : Je ne serais pas capable de le refaire, certainement que le temps m’utilisait comme un catalyseur pour se défendre. Mais, c’est passé.

Je tendis la main vers la sphère, et la saisis. L’éclat se figea sous la forme d’un cristal, que je mis dans mon sac, et nous nous attelâmes à fermer cette faille, qui n’avait pas lieu d’être.

Alors que je prenais l’éclat dans mes mains, j’eus une vision du voyageur. Ca faisait extrêmement longtemps, mais, je ne comprenais pas ce qu’il me disait, il s’exprimait en gallifreyen. Je détestais ne pas comprendre, et, comme le Tardis était trop loin, je ne parvenais pas à traduire. Mais au cours de la vision, je vis une femme dont je ne connaissais rien. Une dame d’un certain âge, coiffée d’un chignon aux pointes rouges, et porteuse d’une sorte de maquillage en forme de bandeau qui passait d’une tempe à l’autre, en couvrant ses yeux. Mais, elle non plus, je n’étais pas capable de l’identifier. Que voulait dire cette vision ? Soudain, tout se brouilla, et, il ne resta qu’une chose de visible, le sinistre œil bleu d’un Dalek.

J’en laissai tomber, mon tournevis, et me mis à trembler.

Z : Rose ? Qu’est ce qu’il t’arrive ?

G : Je pense que son affinité avec le temps n’est pas assez développée, aussi, elle a fait un rejet du surplus d’énergie temporelle de l’éclat de temps. Aidez-moi à la ramener au Tardis. En effet, elle est fiévreuse. Surtout, ne touchez pas cet éclat de temps. Je reviendrai fermer la faille plus tard.

Granma ramassa mon tournevis, et nous nous dirigeâmes vers la sortie du Tardis. Et, grâce à leur aide, je pus déposer l’éclat temporel dans une cavité dédiée du Tardis. Puis elles m’installèrent dans un fauteuil, et me firent déguster une décoction au goût infect, mais qui me requinqua rapidement.

G : Tu pourrais remercier les sœurs de Karn, si leur ordre existait encore, cette potion, c’est elles qui m’ont appris à le faire, lorsque j’étais l’une d’entre elles.

Pendant ce temps, le téléphone extérieur sonna, et Mary sortit répondre, en grommelant contre celui qui n’avait pas mis le téléphone extérieur sur le circuit principal du Tardis. Mais, qu’attendre de plus de son neveu, se dit t’elle. Et, elle décrocha le combiné

J’étais toujours dans les vapes, et je ne me rendais pas trop compte de ce qu’il se passait autour de moi, à peine est ce que je me rendis compte que tout le monde était sorti de la cabine bleue, et que celle-ci se retrouvait miniaturisée dans les soutes de celui de Mary. Et, après quelques secondes, nous atterrissions dans le jardin du manoir de Pete.

Zezanne fut la première à sortir, un peu pressée de retrouver Jenny, mais, également de découvrir la population d’un autre univers, chose dont elle ne se souvenait pas avoir fait. Et, en entrant dans le manoir, elle se retrouva face à Pete.

Z : Bonjour, monsieur, je m’appelle Zezanne Dawkins, et je suis une amie de Jenny, la fille du docteur, enchantée de vous rencontrer.

Mary qui lui emboitait le pas se tourna vers Jackie.

M : Bonjour, je m’appelle Mary Poppins, et je suppose que vous êtes la mère de Rose, félicitations, vous avez une fille qui est vraiment formidable, capable de traverser tous les dangers pour ses convictions, et, même parmi mon peuple, je n’ai que rarement rencontré des personnes à sa hauteur ! Là, elle se repose, elle vient de se prendre un énorme choc temporel, mais elle devrait revenir d’ici quelques minutes, mais, ne vous inquiétez pas, elle va bien.

Jackie devint toute blanche, puis toute rouge, puis à nouveau toute blanche, partagée entre l’envie de faire sa fête au docteur, ou bien de se précipiter voir sa fille. Finalement, elle se tourna vers l’entrée du salon, et posa la main sur la poignée de la porte.

Dans le Tardis, sous la surveillance de Grandma, je recommençais à être un peu lucide. Et, après quelques minutes, je parvins à me lever, lentement, et me bus un grand verre d’eau, pour accompagner un autre bonbon de sa concoction, toujours aussi horrible pour les papilles.

 

 

Je commençais à reprendre un peu mes esprits, même si j’étais toujours dans les vapes. Toujours perturbée aussi par la vision étrange que j’avais eue dans la grotte, que je n’étais pas arrivée à traduire. Mais un second verre d’au me remit en grande partie les idées en place. Et je demandai à Granma où nous étions.

G : Nous sommes posées dans le jardin du domicile de votre mère, qui, d’ailleurs, est en train de faire passer un sale quart d’heure au docteur ! Mary n’aurait pas dû lui dire que tu as eu ce petit problème temporel, parce que votre maman est du genre agressif, je vois.

J’éclatai de rire.

R : On peut être un seigneur du temps presque millénaire, lorsqu’on a Jackie furax en face de soi, on la ramène moins. Je suis persuadée qu’à cette heure, mon docteur préfèrerait être face à une armée de Dalek plutôt qu’elle. Le monstre gifleur comme il la surnomme. On va les rejoindre ? Avant que ce pauvre Pete ne se retrouve à devoir encore appeler le vitrier ?

Je me rappelais de la dernière fois, où ça avait été le tour de John Hart de passer à travers la vitre. D’ailleurs, lui, il était resté dans ce monde, avec la ferme intention de tout reprendre à zéro, ne plus boire, et de devenir quelqu’un de respectable, je me demandais ce qu’il était devenu, et si, avec les années, il avait réussi à tenir ses engagements.

Puis, je sortis dans le jardin, impatiente de retrouver ma mère. Il faisait décidément un temps catastrophique, ici, des pluies diluviennes se déversaient à bloc accompagnées d’éclairs presque continus. Je n’avais jamais vu un tel déferlement des éléments. Je me précipitai à l’intérieur, où tout le monde était sous le choc de la scène de violence qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Moi, j’étais surtout étonnée de trouver le mobilier intact.

R : Ca va, chéri ? J’ai cru comprendre que tu t’étais pris le monstre baffeur de plein fouet.

Je m’étais assurée qu’elle n’était pas dans les alentours avant de sortir cette phrase, qui détendit un peu l’atmosphère. Jenny s’inquiéta un peu en me voyant très pâlichonne, mais je la rassurai d’un sourire, et je remarquai John.

R : Tiens, John, je me demandais justement ce que tu devenais, dans ce monde, et si tu avais réussi ton objectif de devenir quelqu’un de bien.

J’étais toute choquée, même mon docteur n’avait pas fait attention à moi, et à mon état. Je regardai autour de moi, Jenn était à un doigt de s’emplafonner John, je ne l’avais jamais vue aussi dure. Il ne manquerait pas qu’il l’ouvre encore, mais, même lui avait compris que la blondinette était devenue un tonneau de dynamite qui n’attendait qu’une étincelle pour exploser. Et Pete semblait inquiet pour son mobilier, et la structure de son chez lui.

Je ne savais pas quoi dire, tout ça m’énervait, et, je ne me sentais pas à ma place. Ce monde lui insupportait, et, moi, que devrais-je dire ? Ce n’était pas lui qui y avait été exilé tout ce temps, qui en faisait des cauchemars régulièrement, mais, je n’avais pas envie de faire des reproches, encore et encore, de revenir aux mêmes sujets, et de devoir encore faire le tampon entre mon mari et ma mère. Aussi, je fis demi-tour, et sortis m’installer sous la véranda, tranquillement.

Quelques minutes plus tard, ma mère vint me rejoindre, et, après quelques instants à se regarder, elle finit par briser le silence.

J : Ca va ma chérie ?

R : Ca va, mais, tu aurais pu te tenir, pour une fois, et ne pas éclater ton gendre, tu sais, ce n’est pas en le frappant que les choses changeront, c’est pour lui que mon cœur bat, et quoi que tu fasses, ça ne changera pas. C’est la vie que j’ai choisie, et qui me plait. Tout n’y est pas toujours sûr, il y a parfois des raisons de s’inquiéter, mais ça me plait. Et puis, beaucoup de choses ont changé, je ne suis plus la petite vendeuse banale d’autrefois.

J : Mais tu n’as jamais été banale, tu es ma fille, ma Rose, l’être le plus important qu’il puisse exister.

R : Alors, traite moi ainsi, et respecte mes choix. Et puis, sans lui, tu n’aurais jamais retrouvé Pete, l’alter ego de papa.

J’hésitai à lui parler de mon Pete, mon père, Ymir.

J : C’est vrai. Je vais aller le voir, et m’excuser, si nous pouvons trouver un moyen de nous entendre mieux, après tout, nous avons le meilleur des points communs qui soient, nous t’aimons tous les deux.

Je la vis se lever, et quitter la véranda, en me demandant combien de temps pourrait durer leur armistice.

Pendant ce temps, la trop discrète Zezanne surgit derrière le docteur, elle avait bravé les intempéries et étais sortie sous la pluie pour observer le dragon, elle ne voulait pas jouer les importunes en restant au milieu d’une dispute qui ne la concernait pas.

Z : Si vous voulez parler, un peu de soutien moral, je suis là.

Elle sourit sous la pluie.

Z : Je me demande si ma mère est encore de ce monde, si elle s’inquiète pour moi, si elle aurait réagi de la sorte à mon sujet. C’est horrible de ne pas savoir, et Rose a de la chance de vous avoir tous les deux.

J’étais en train de me réchauffer avec un thé bien chaud, sous la véranda fermée, lorsque mon docteur vint me rejoindre. Je vis, à son allure qu’il avait parlé à ma mère. Je lui répondis d’une petite voix.

R : Ca va, je suppose que je n’ai pas besoin de te faire la leçon, à toi aussi.

Je lui souris.

R : Je ne sais pas ce que t’as dit Mary, exactement, mais, pour résumer, notre combat contre la grande intelligence a créé une faille dans l’espace-temps, qui a fait se chevaucher deux réalités l’une sur l’autre. J’ai tenté d’utiliser mes pouvoirs temporels pour résorber la faille, mais la seule solution que j’avais était de la refermer avec moi à l’intérieur, et disparaitre de la réalité. C’est là que ton frère, Epsilon, a pris ma place, et m’a renvoyée dans le Tardis c’est lui qui s’est extrait de l’existence, avec le temps qui s’est réécrit sans lui. Seulement, désormais, nous sommes dans un paradoxe, une sorte de réalité alternative, où ton frère, et la grande intelligence n’ont jamais existé. C’est pareil pour cet ennemi, tu as dû l’oublier, je suppose. Et, le temps tient fragilement, parce qu’il a perdu un éclat. Cet éclat, je l’avais vu lorsque j’avais plongé dans le void, la première fois, dans la grotte près de cette horrible plage. Et, j’ai récupéré le cristal que j’ai mis dans le Tardis. En revanche, ça m’a vidée de tenir un tel éclat, et j’ai encore du mal à me remettre d’une telle puissance. Mais, ça va mieux.

Je lui souris.

R : Mais je suis contente de te retrouver, ça s’est bien passé avec Jenny, vous avez pu tisser un peu plus de liens, tous les deux ? Sinon, je te laisse faire un stage ici, apprendre la parentalité avec une super maman, je suis certaine que ça se passerait fort bien.

J’avais envie de l’embrasser, mais, on sortait d’une tension avec ma mère, et on était chez elle, j’avais peur que si elle nous voyait, ça la blesse, et je ne voulais pas.

Pourquoi avait -il fait ça ? Je m’étais posée la question un grand nombre de fois, pourquoi ? Lui, il avait un enfant qui arrivait, il avait des choses à lui apporter, à lui faire découvrir, et, pourtant, il avait plongé dans cette faille, sans qu’on ne sache pourquoi. Était-ce par besoin de rédemption ou était ce pour une autre raison, protéger son petit frère, en lui évitant de vivre ce que lui-même avait vécu. Je n’aurais sans doute jamais la réponse à cette question.

R : En effet, il est le grand amour de Serenity, et quand il l’a perdue, dans les limbes, ça a failli le rendre fou. Mais, ils s’étaient retrouvés, et c’était une belle chose.

L’une des plus belles choses que j’avais accomplie, moi, la descendante de celui qui les avait séparés.

R : Des mauvais souvenirs de ce monde, qu’est ce que je devrais dire, moi. Après y avoir passé tant de temps en exil, à en souffrir, à y trainer ma peine, mon égoïsme, dévoiler mon côté le plus sombre.

Je n’avais pas été très sympa avec Allonzo, et, avec le recul, je le regrettais. J’aurais dû lui apporter ce qu’il méritait qu’on lui apporte, et moi, je lui en voulais de ne pas être mon docteur, je lui reprochais, ce côté Donna, et ces remords qu’il avait au fond de lui, d’avoir commis ce génocide, j’aurais dû essayer de les chasser, comme j’avais aidé mon docteur, mais non, je n’avais pas eu le cœur assez grand.

Et il y avait autre chose que je voulais lui dire, peut-être que ça pourrait avoir une importance, mais j’ignorais complètement le sens de cette vision.

R : Quand j’ai pris l’éclat de temps, j’ai eu une vision, celle du voyageur, qui me disait quelque chose, mais c’était en gallifreyen, et je n’ai pas réussi à traduire, le Tardis devait être trop loin, ou gênée par l’univers différent, à moins que ce ne fusse la faille qui la dérangeait. Je ne sais pas. En tout cas, il me disait ça.

Et je lui répétai la phrase que j’avais entendue dans la vision.

R : Alors, cet enchanteur, on va lui faire un petit coucou ?

J’allais me lever pour les rejoindre, lorsque je me retrouvai face à une dame blonde assez remontée.

Jackie : Vous croyez aller où comme ça, jeune femme ? Je ne vais quand même pas te laisser allez crapahuter par ce temps, pâle comme tu es ! Alors, tu vas t’enrouler dans ce plaid, prendre un bon chocolat, et te reposer ! Et, pour le reste, ton époux m’a affirmé que les personnes qui t’entourent sont très fiables, et parfaitement capables de prendre soin de toi, alors tu vas leur faire confiance, ils vont régler le problème, sans toi ! Et quand tu seras guérie, tu pourras aller jouer avec tes petits copains.

Vu le regard de Dalek qu’elle me lançait, je me disais qu’il valait mieux que je l’écoute, surtout que les regards des autres me faisaient sentir qu’ils allaient bien dans son sens aussi, ou qu’ils la craignaient trop pour parler contre elle. Je fis une moue boudeuse, et je me rassis. Je ne me sentais pourtant pas si mal que ça ! Et je regardai les autres sortir, triste de ne pas pouvoir aller avec eux.

Et au bout d’un moment, Pete, John et Jackie vinrent me rejoindre, et ma maman me donna un grand bol de son infusion fétiche, qui sentait si bon, et qui avait un super goût. Je souris, et dégustai la décoction avec bonheur.

Puis, je profitai de la situation pour lâcher un peu ce que j’avais sur le cœur.

R : Pete, je voulais te dire que j’étais désolée, j’ai passé toutes ces années ici, à ressasser ma tristesse, à rejeter tout le monde, sans jamais vraiment avoir pris le temps de t’accepter, de mieux te connaitre, ni même de te remercier pour ce que tu as fait pour moi. Et, j’ai été la reine des connes, je m’en rends compte en mûrissant. Tout le temps que j’ai passé ici, je l’ai traversé en me renfermant, alors que j’aurais pu m’ouvrir, et vivre bien mieux.

Je lui souris avec sincérité.

Pete me regardait en silence, certainement surpris par cette soudaine confession, et il me fit un petit sourire. Je regardai maman, et je me demandais si je devais lui parler d’Ymir. Mais ça lui aurait changé quoi de le savoir, à part croire que sa vie avait été basée sur un mensonge. Il valait mieux qu’elle continue à garder les souvenirs de mon père tels qu’elle les avait, après tout, c’était ainsi qu’il avait été créé, par le Tardis, par son éducation et son vécu, ce qu’il avait été dans une vie antérieure ne faisait pas ce qu’il était, ni ce qu’il avait apporté à Jackie.

Aussi, je décidai de me taire, en souhaitant que personne ne me fasse de grosse gaffe, et je continuais à siroter ma boisson, lorsque John entra dans la pièce.

John : Apparemment, personne n’a besoin de moi. Pour te répondre, Rose, j’ai tenté de faire de mon mieux, mais, cet univers, il est tellement différent de celui que j’ai connu, que je regrette mon monde, mon chez moi, et je déprime. Et qui voudrait d’un ancien agent du temps révoqué ? Et, quand il y a une crise, comme celle là, je me sens impuissant. Totalement inutile.

Et il quitta la maison, un peu en colère, après lui-même, de ne pas avoir réussi à être à la hauteur, et de ne pas avoir su saisir sa seconde chance. Même si, depuis le temps, l’alcool, c’était fini pour lui.

Je finis mon bol, et me sentis un peu mieux, puis, quelques biscuits achevèrent de me remettre sur pieds. C’est alors que John revint dans la maison, en courant.

John : Euh, il y a un énorme dragon posé dans le jardin, et il n’a pas l’air commode.

Je me levai, et me dirigeai vers la fenêtre pour observer l’animal.

Le dragon aux écailles azur se tenait proche du Tardis, et regardait dans notre direction, la bave aux lèvres. John semblait mort de peur.
Je me dirigeai vers la porte tranquillement, et John se mit à paniquer, il imaginait la réaction du docteur à son encontre, is il me laissait aller à la rencontre de la bête, et que je finisse dans son estomac.

J : Tu as vu le bestiau ? Tu comptes vraiment aller le voir ?

R : S’il y a une chose que je sais, c’est qu’il ne faut pas se fier aux apparences, les bêtes les plus impressionnantes peuvent être très gentilles alors qu’un simple pot de sucre équipé d’une ventouse à WC et d’un fouet de cuisine peut être la créature la plus effroyable qu’il soit !

Je saisis la poignée de la porte, malgré le regard très inquiet de ma mère, et je me dirige vers le dragon, les mains bien en évidence pour lui montrer que je n’ai pas de velléités agressives à son encontre.

R : Noble dragon, je suis Rose Tyler, de la Terre, enfin, l’autre Terre ! Je suis une amie du dragon Gynkoshyn, que j’ai sauvé, et aidé à rentrer dans son monde d’origine.

La créature montre les crocs, mais, à l’évocation du nom de Gynkoshyn, elle semble s’apaiser quelque peu. Mais elle semble lutter contre une forme de contrôle. Je m’avance lentement, et sors mon tournevis de ma poche, pour la scanner. Puis, je pose ma main sur son museau, et lui souris.
Le dragon semble se calmer, mais il n’est pas en état de me parler, pour le moment. Quelqu’un, ou quelque chose, semble le contrôler. Si j’avais un Tardis pour le mettre en sécurité à l’intérieur, je serais rassurée. J’essaie d’envoyer un message à mon petit loup, mais je n’ai pas de réponse, certainement que la tempête brouille les signaux. Au pire, je pourrais l’enfermer dans une illusion, mais je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir dans cet univers, et, pour le moment, la bête n’est pas hostile, je me doute que celui qui le contrôle n’en n’a pas besoin pour le moment. Je reste à ses côtés, en tentant de le scanner, toujours méfiante, et craignant l’activation, mais, je voulais chercher une quelconque technologie qui permettrait d’avoir une emprise sur lui.

Je ressentis quelque chose de terrible, et, le dragon aussi, il se mit à hurler, et tenta de résister, me suppliant de l’aider, de l’empêcher de perdre le contrôle, et de se laisser dominer, comme l’être qui était là derrière contrôlait tout ce qui se trouvait autour de lui, lorsqu’une violente secousse fit trembler le sol. Je tournai la tête, et je vis une paire d’yeux qui nous regardaient. Et, une puissante dame du temps apparut.

Serenity : Il se la joue un peu, celui-là, encore un jeunot qui veut contrôler les esprits, et qui pense qu’il va surpasser quelqu’un qui a dû endurer les contrôles des limbes?

Elle frappa le sol de sa canne, de technologie sonique, plusieurs fois, ce qui apaisa le dragon, puis monta dessus. M’invitant à l’y rejoindre.

Serenity : Attention, j’ai vu que notre ennemi est parvenu à prendre le contrôle de l’esprit de nos amis, et ce sont des esprits forts, j’aurai du mal à les affronter de la sorte, surtout si je dois tous les affronter, par contre, notre avantage, c’est que nous sommes dans un autre univers, et, ici, les pouvoirs des seigneurs du temps sont très limités, tu as un avantage sur eux. C’est bien pour ça qu’ils utilisent des dragons, pour tenter de compenser.

Je me mis à trembler, il allait falloir que j’affronte mon mari, et ma meilleure amie. Décidément, le pourri qui était là derrière, il allait vraiment prendre cher, il n’aurait pas dû venir s’en prendre aux proches du grand méchant loup ! Et, j’avais une idée qui me venait en tête pour améliorer la situation.

R : Mais, il va falloir que j’affronte mon docteur, et ça m’inquiète.

J : S’il n’y a que ça pour te libérer, compte sur moi pour l’occuper, ou plutôt sur nous !

Jackie sortit de la maison, accompagnée de Pete, de John, et même de Tony. Nous étions à cinq pour affronter cinq adversaires. Mais je n’étais pas rassurée. C’est alors que je les vis arriver, en face de nous.