Le projet Archange partie 3 : l'Archange

J’aime parler avec moi-même, je me comprends toujours, ou presque. Et, je vois qu’avec l’une de mes incarnations favorites, le courant passe très bien.
 
12 : Ce rêve, si tu l’as fait, je l’ai fait aussi. Et, ce sont des moments qui me hantent, quand je regarde son portrait, son regard tellement empli de confiance envers moi, cette confiance qu’avec du recul, je me rends compte qu’il aura fallu nombre de maladresses et de lâchetés, pour l’ébranler, l’affecter, et, maintenant, j’en suis persuadé, la détruire. Et, tout ça, pour quoi ? Parce que, toute ma vie, je me suis persuadé qu’un seigneur du temps n’avait comme destinée que de vieillir seul, de voir mourir ceux qui comptent, les uns après les autres, parce que je suis incapable d'aimer quelqu'un d'autre que ma propre personne. Alors que, tu as raison, notre plus cher désir a toujours été ça, toujours été de rester auprès d’elle. Cette femme si formidable, qui savait les choses, qui m’apportait des réponses et de la sérénité, rien qu’en me plongeant dans son regard. Et, finir nos jours tous les deux, c’est ce que j’aurais aimé, arrêter de courir, et, pourquoi pas, fonder une famille, emmener mes enfants à la pèche, gâter mes petits-enfants, comme le font les humains. Comme l’a fait mon frère, et, encore une fois, grâce à elle.
 
Je regarde le monstre, dans l’espace, qui irradie les alentours d’un halo bleuté. Cette horreur me rappelle des moments horribles, cette immonde guerre du temps, dont je ne me serais pas sorti sans elle, que ce soit en tant que grand méchant loup, pour m’éviter de commettre le pire, ou en tant qu’elle-même, en m’aidant à me reconstruire, à redevenir le docteur.
 
12 : Les rêves sont toujours des prémonitions, si on se donne la peine de tenter de les vivre, au lieu de les espérer !
 
Jenny a choisi cette apparence, certainement sans savoir que j’étais là, juste pour impressionner les Dalek. Mais, est-ce un signe ?
 
Je reviens dans le Tardis, accompagné d’Asuka. Bien partagé au niveau des sentiments. Et Rose qui nous amène dans son futur vaisseau, elle, on croirait presque qu’elle n’est pas affectée par tout ça. Mais comment fait-elle ? Elle qui était autrefois tellement émotive, est ce que la fréquentation du docteur l’a changée à ce point ? Ou est ce qu’elle tente de tout intérioriser, pour ne pas que nous ne nous sentions plus mal ?
 
J’éclate de rire devant la débâcle des anges pleureurs. Et, je me souviens avoir perdu des amis à cause d’eux, alors, les voir se faire humilier de la sorte est un doux délice. Décidément, Rowenalara, ou Rose, ne changera jamais, toujours miséricordieuse. Elle aurait certainement pu profiter de la situation pour les réduire en poussière de statue, mais, elle ne le fait pas.
 
Puis, je ressors du Tardis pour entrer dans un vaisseau d’une technologie que je ne connais pas. Je scanne rapidement, et discrètement les parois, pour remarquer qu’il s’agit d’un alliage à base de Dalekanium. Etonnant.
 
Je jette un œil par le hublot, et je me fige quelques instants. La créature, dans le halo lumineux, vers lequel convergent les rayons, il me parait évident qu’il s’agit d’un ange pleureur.
 
12 : Voici donc la raison de la présence de ces anges, ils viennent au secours de l’un des leurs. Mais, que se passe-il ici ? Et, cette énergie, on dirait la nôtre.
 
A : Que voulez-vous dire ? Docteur ?
 
12 : L’énergie d’un seigneur du temps, lorsqu’il se régénère, il éjecte le surplus d’énergie régénératrice pour se reconstruire. Et, là, on dirait que c’est une énergie de la sorte qui est émise. Mais pourquoi utiliser de l’énergie de seigneur du temps sur un ange pleureur ?
 
J’ai la certitude que Rowenalara ne fait pas ça sans raison. Et, je me doute que si elle nous a autorisés à venir la rejoindre, c’est sans doute parce qu’elle a dans l’esprit, quelque chose de bien spécial. Et, je n’oublie pas les paroles que Caan a eues envers mon moi passé. Les réponses qui viendraient lorsque l’Archange se présenterait. Est-ce cet Ange, qu’ils appellent l’Archange ? Mais, qu’a-t-il de particulier ?
 
Je m’avance dans une espèce de salle de réunion, où je peux entendre des voix. Apparemment, Zezanne et une autre femme que je ne connais pas, écoutent les discussions que Rose a avec l’état major des Dalek.
 
Et, elle se permet de les provoquer, de leur rappeler leur énorme quantité d’échecs, dans toute leur histoire. Ce qui doit bien énerver le Dalek Suprême, et certainement que l’empereur doit avoir la coupole qui fume, quelque part sur Skaro.
 
Et, soudain, une voix que je déteste, qui se fait entendre. Le créateur des Dalek, Davros, il est venu, lui aussi, en compagnie de cette flotte de Dalek. Il m’est avis qu’il a des vues sur l’énorme quantité d’énergie qui se présente autour de nous.
 
Je m’assois dans un fauteuil, l’air de rien, et, je prends mes aises, en posant les pieds sur la table.
 
12 : Alors, madame, qu’en est-il de ce programme ? Qu’est ce qu’il vaut un tel ramdam ?

--- Rose ---
 
Je pose le Tardis dans le vaisseau qui m’appartiendra plus tard. Et, je souris en l’observant.
 
R : Finalement, je ne m’en sors pas si mal. Cet appareil n’est pas un Tardis, mais, il m’a l’air plutôt confortable. Est-il plus grand à l’intérieur ? Il faudra que je me pose la question, quand je me verrai.
 
Je tourne la tête et fixe mon frère qui semble ne rien piger à ce que je raconte. Et qui observe les alentours avec beaucoup de curiosité. Son ami semble également fasciné par le spectacle qu’il a sous les yeux, c’est son premier voyage spatial, après tout.
Se retrouver au milieu de Dalek, pour une première, ce n’est pas ce qu’il pouvait lui arriver de mieux.
 
Et, en avançant dans une sorte de corridor, j’entends une voix familière, la mienne. C’est quand même déroutant quand on s’entend parler sans qu’on ne parle soi-même, et, sans la déformation due à un enregistrement. Je jette un œil en direction de mon docteur, en souhaitant que les choses se passent bien, cette fois ci.
Et, en m’entendant parler avec les Dalek, j’en reste pantoise. Je vais prendre tellement d’assurance que je serai capable d’aller jusqu’à les traiter de losers ! Je ne suis même pas certaine que mon docteur aurait osé leur balancer de telles affirmations dans les tentacules.
 
Et nous entrons dans la pièce où Zezanne est là, accompagnée par une personne qui nous est présentée sous le patronyme de Jessie. Une belle femme brune, assez élancée, en blouse blanche. Une apparence humanoïde, mais, je sens bien qu’elle ne vient pas de la Terre, qu’elle n’est pas humaine, ni dame du temps, d’ailleurs. Est t’elle de la même race que Biggs et Wedge, une skalde ?
 
R : Enchantée, Jessie. Je me nomme Rose, mais, vous me connaitrez certainement mieux, plus tard dans ma vie, sous un autre nom.
 
La scientifique me regarde, pas si étonnée que ça, ce qui me surprend un peu. Nul doute que, dans mon avenir, je lui dirai ce qu’il en est.
 
Zezanne regarde son jeune grand-père.
 
Z : Oui, Davros est venu amener sa sale tronche ici, en compagnie d’une armée de Dalek. Mais, ça peut se comprendre. Si tu observes ce qu’il se passe à l’extérieur, il y a une sorte d’explosion qui se prépare, comme une supernova. Et, si tu y fais attention, cette supernova commence à converger en brûlant de l’énergie régénératrice.

 
--- Rowenalara ---


 
Je regarde le compte à rebours, et je remarque que j’arrive au moment critique dans un peu plus d’une minute. Je me tourne vers le communicateur, et je m’adresse à Davros.
 
R : Je n’ai pas le temps de croiser le fer avec vous, pour le moment, comme tu peux le voir, je suis au milieu d’une expérience scientifique, du genre qui aurait pu te plaire, autrefois, quand tu préférais la science à la destruction.
 
D : Et le Docteur ? Pourquoi le Docteur est-il là ?
 
R : Tes Dalek et toi, connaissez le Docteur, toujours à fourrer son nez partout, même là où il n’est pas convié. D’ailleurs, tu m’excuseras, mais j’ai des gens qui sont arrivés dans mon vaisseau, même s’ils sont un peu inopportuns, je pense qu’il serait de bon ton que j’aille les saluer.
 
Je coupe la communication, et je prends un autre appareil. Puis, je sors de la cabine de pilotage.
L’horloge indique deux minutes et quarante-cinq secondes. Je souris, nous y sommes presque. Je porte le communicateur à ma bouche.
 
R : A tous les vaisseaux Skaldes. Alerte générale. Le projet entre en phase 2, je répète, le projet entre en phase 2. Ordre premier donné, tout le monde se met en position à l’orée de la bulle temporelle. Jenny, ne laisse pas Wolfy à l’intérieur, non plus, tes boucliers n’aimeraient certainement pas.
 
Puis, j’ouvre un petit placard, et j’en sors un paquet de biscuits.
 
R : Désolée, je n’ai pas prévu de visite et je n’ai pas grand-chose à vous offrir.
 
Je m’approche du hublot, un peu pensive, et j’observe, au loin, un petit point lumineux. Je sais très bien ce qu’il représente, et j’en suis un peu énervée.
 
Jessie était sur le point de présenter ce qu’elle sait du projet, lorsque la phase deux se met en route. Et, une violente secousse remue le vaisseau. Je me retourne, et observe les hublots. La lumière est devenue extrêmement vive. Comme si nous étions à proximité d’une supernova.
 
D’un coup de tournevis, je mets en route un terminal, qui me montre que la flotte a parfaitement encaissé le choc. Les calculs de Jessie étaient corrects, comme toujours. En revanche, les vaisseaux Dalek qui s’étaient approchés de Wolfy ont été désintégrés, de même que tous les appareils légers qui volaient autour du vaisseau mère des Dalek.
 
R : De très lourdes pertes pour Davros, ce n’est pas faute de lui avoir demandé de retirer ses troupes. Et, comme prévu, les vaisseaux des pleureurs ont été propulsés un peu plus loin, et ont retrouvé leurs capacités à se mouvoir.
 
Je m’éloigne un peu, laissant Jessie expliquer ce qu’il en est. Et, je me dirige vers le vestiaire, remettre ma cape. S’il me faut palabrer avec Davros, autant être prête. Soudain, je sens une présence derrière moi. Je me retourne pour revoir un petit rouquin qui me fixe avec intérêt.
 
T : Vous... êtes… vraiment ma sœur ?
 
Je lui souris avec curiosité.
 
R : Depuis quand tu me vouvoierais si c’était le cas ? Ca faisait un moment que je ne t’avais pas vu, Tony ! Ce sacré Tony, qui vient dans les vestiaires des filles comme ça !
 
T : Ce n’est pas pour ce qu’il y a à y voir. Question horreurs, j’ai donné avec la grosse bestiole tout à l’heure.
 
J’éclate de rire, toujours aussi provocateur, comme dans mon souvenir. Puis, je m’approche, et le prends dans mes bras.
 
R : Tu m’as manqué, mon gros bêta !
 
T : Ca me fait bizarre de te voir a deux époques différentes en même temps !
 
R : Ce sont les aléas des voyages dans le temps ! J’espère que quand tout ça sera terminé, que tu viendras me voir de temps en temps, sur Netheria ! Je connais un super glacier !
 
T : Si je savais où c’était… Mais, ça va, toi ?
 
Je lui tends une petite carte de visite avec les coordonnées.
 
R : En pleine forme.
 
T : Mais, avec ce que t’a fait ton docteur, tu dois avoir envie de le massacrer !
 
Je souris.
 
R : C’est plus compliqué que ça. Tu sais, petit frère, la vengeance est toujours vaine. Et, il y a tellement de belles choses à construire qu’il serait dommage de perdre du temps qu’on aurait pu passer à bâtir, simplement à détruire.
 
Puis, je retourne au poste de pilotage. Les Dalek ont dû être mis en colère par la déflagration, et je ne veux pas qu’ils nous surprennent.
 
--- Rose ---
 
J’observe mon avenir qui se dirige vers une salle annexe, suivie par mon petit frère, puis qui revient et part s’isoler dans le poste de pilotage.
 
Pendant ce temps, sa collègue se présente.
 
J : Je m’appelle Jessie, et je suis, l’une des deux seules kaled pures restant dans l’Univers. J’étais une scientifique de skaro, qui a été mise au ban de la société, parce qu’en cette période de guerre, je m’évertuais à créer des moyens de sauver des vies, de soigner des blessés, quelles que soient leurs races. Parce qu’à mes yeux, un Thal qui souffre a la même valeur qu’un kaled blessé. Et, un jour, j’ai été condamnée pour cette trahison, à être cryogénisée, enfermée dans une capsule qui a été projetée dans l’orbite de Skaro. Ma capsule a été absorbée par la faille qui a permis à dame Rowenalara de quitter Skaro avec notre peuple, et, j’ai été sauvée ainsi. Depuis, je gère tout le conseil scientifique de Netheria, j’aide à développer la planète, et la protéger. Et, ce que vous voyez là dehors, c’est mon œuvre. Une promesse que nous nous sommes faite avec dame Rowenalara. Rendre à cet ange pleureur son identité originelle. Voilà tout ce que je pourrais en dire.
 
Je me doute qu’elle ne nous en dira pas plus, y compris sur qui est vraiment cet Archange, le sait-elle, elle-même ? Ou est ce un secret que je compte garder jusqu’au moment où il sera certain que le projet est une réussite. Mais, je commence à comprendre, en emboitant les pièces du puzzle. L’identité de l’Archange… Je commence à avoir ma petite idée.
Je me tourne vers la porte de la cabine de pilotage, et j’y entre, en verrouillant la porte derrière moi.
 
Rose : Je peux venir me parler ?
 
Rowe : J’ai un peu de temps pour moi-même, même si je dois rester aux aguets. On a les pleureurs qui se réorganisent, les Dalek qui se regroupent, et l’autre face de rat de seigneur du temps !
 
Je marque un temps d’arrêt devant l’éclat de colère qui traverse son regard, l’espace d’une seconde. Mais, elle se reprend vite, et me souris.
 
Rowe : Il te plait, mon petit vaisseau ? Un jour, ce sera le tien. Il ne lui manque qu’un esprit de Tardis, mais, quelque part, c’est normal, le Tardis, ici, c’est moi. C’est ce que tu comprendras, plus tard.
 
Je la fixe, interrogative.
 
Rowe : Jusqu’à présent, tu utilises des capacités hybrides, un peu de tardis, un peu de seigneur du temps, comme les résonnances entropiques, ça marche bien. Mais, ce n’est qu’une fraction de toi. Et, tant que tu considèreras que tu as un morceau de Tardis en toi, au lieu d’admettre que ce morceau fait partie de toi, qu’il est toi, tu resteras limitée. Par exemple, les illusions. Au lieu de projeter des images de ton esprit, projette plutôt une prémonition d’un avenir possible, tu verras, c’est redoutable. Pareil, quand je suis passée du portail de déplacement, au vortex, j’ai vu la différence. Comme tu la verras.
 
A ce moment là, le communicateur se remet en route. Apparemment, mon ami Davros n’a pas trop envie de poireauter. Et, je peux le comprendre. Est-ce que les Dalek comptent donner l’assaut ? Mais, c’est le Dalek suprême qui prend le micro.
 
DS : Rowenalara ! Nous allons donner l’assaut, vous allez être exterminés !
 
Rowe : Vous êtes sérieux ? Il vous reste quoi ? Un vaisseau mère, et, à vue de nez, je dirais 80 vaisseaux de transports lourds, chacun pouvant contenir un millier de Dalek. Vous avez quoi ? 150 000 Dalek ? Est-ce que ça sera suffisant pour combattre l’armée Skalde, et ses alliés, comme l’enfant du cauchemar que vous venez de voir ? Vous avez le Docteur aussi, et, les pleureurs qui n’attendent qu’une opportunité pour fondre sur les survivants. Nous sommes dans une impasse, là. Si vous attaquez, il n’y aura que des perdants. Davros n’est pas un imbécile, il doit s’en douter.
 
Je me demande si, de leur côté, les docteurs ont l’intention de faire quelque chose contre ces Dalek.
Mais, de toute manière, quelque chose est en train de se produire. D’autres vaisseaux attirés par l’explosion viennent d’arriver à proximité.
 
Rowe : Je m’attendais à les voir venir, eux, la 87^ème cyberlégion. Des cybermen, encore ces hommes de métal. Eux et les Dalek se détestent, ça va ajouter une force en présence !
 
Rose : C’est une cible facile pour les Dalek. Un seul Dalek d’élite pourrait massacrer une cyberlégion.
 
Rowe : Je sais bien. Mais au moins, ça va laisser au projet le temps de se passer. Et, je vais en profiter pour lancer une négociation, même si je sais bien que ça ne débouchera sur rien, ça permettra de finaliser le projet, et de nous en aller, en les laissant s’entre-tuer s’ils en ont l’envie, ce ne sera plus notre souci. Mais, tu devrais aller en parler avec le docteur, voir s’ils ont envie de s’en mêler.
 
Après tout, Rowenalara ne va pas forcément tout faire toute seule non plus.
Zut !
 
Elle espère juste que la déferlante d’énergie baisse rapidement, afin que Biggs récupère l’Archange et l’emmène en sécurité sur Netheria. Et, qui sait, une fois ceci fait, après avoir vu l’Archange, elle se dit qu’elle pourrait trouver le temps d’avoir une discussion avec le docteur. Car elle craint qu’il la poursuive éternellement, s’ils n’en n’ont pas une.
 
Je laisse Rowe, un peu pensive dans la cabine, et je ressors dans la salle de conférences, où j’explique aux autres ce que l’aventurière que je deviendrai compte faire. Puis, je regarde les docteurs, l’un après l’autre, pour avoir leur avis. S’ils comptent agir, ou juste la regarder faire, ce qui n’est pas vraiment leur style quand même !

Une Kaled pure ? Une des deux seules restantes, je suppose que l’autre est Davros, lui-même. Si on peut considérer cette créature désormais aux trois quarts cybernétiques comme un Kaled pur.
 
12 : Son identité originelle ? J’avais entendu dire que certains des Anges étaient des créatures transformées, il y a même eu des rumeurs comme quoi, les Anges d’antan avaient été créés à partir de gallifreyens, mais, c’était bien avant mon ère. Si c’est ça, ça voudrait dire que cet Ange est un très vieil Ange ! Mais, pourquoi vouloir lui rendre son apparence ? Est-ce juste un défi que vous vous êtes lancé ? Ou un acte de miséricorde ? Mais, je me demande bien ce qu’il va ressortir de tout ça.
 
Je me relève de mon siège, et je me dirige vers le hublot, en observant les différentes vagues d’énergie qui tourbillonnent là autour, telle la plus grande régénération que je n’ai jamais vue. Personne d’autre n’aurait jamais tenté quelque chose de la sorte, j’en suis persuadé. Ces filles sont plus que brillantes.
 
Puis, je vois Tony qui ressort d’une pièce voisine, c’est plus fort que lui, il faut qu’il farfouille partout, ce petit jeune. Et, alors qu’il va rejoindre son copain Césarion, je remarque qu’il tient un bout de carton dans la main, quelque chose à quoi il doit tenir, vu la force qu’il met dans ses doigts pour le saisir. Je pourrais utiliser mes lunettes pour savoir ce qu’il y a dessus, mais, je me ravise, j’ai beau être un docteur curieux, là, je comprends que c’est entre lui et sa sœur.
 
Mes lunettes m’indiquent une communication. Apparemment, le cyber-controleur se demanderait que faire. Les cybermen se retrouvent à l’approche d’un conflit entre une armée qu’ils ne connaissent pas, et les Dalek. Ils ont également remarqué la dizaine de vaisseaux des Anges pleureurs, et ils se doutent qu’eux aussi ne sont pas venus pour rien. Et, les unités de calcul de chacune de ces créatures se sont synchronisées pour étudier les différentes possibilités, et trouver quel est le meilleur moyen pour en venir à bout.
 
Et, mon jeune moi a l’intention d’aller faire un petit coucou aux Dalek. Je lui souris.
 
12 : Je te fais confiance pour leur mener la vie dure. Mais, surtout, tu fais attention à Tony, je n’ose pas imaginer ce qu’il se passerait, s’il fallait annoncer une mauvaise nouvelle à sa mère ! A côté, cette flotte Dalek, ce serait un rassemblement de scouts. Et, faites attention, ce n’est pas un petit groupe de Dalek impurs, malades, isolés, mais, c’est Davros et des éléments de son empire Dalek, ils sont beaucoup plus puissants, rapides, coriaces et intelligents que ceux qu’on rencontre habituellement. Et, ils ont évolué en puissance, depuis le creuset.
 
Puis, je me tourne vers Asuka.
 
12 : Que souhaites tu faire, Asuka ? Les accompagner, dans leur combat contre les Dalek, ou, venir avec moi, profiter du moment où les cybermen mettent toutes leurs unités de calcul dans la préparation de l’attaque pour frapper. C’est le moment où ils ne s’attendent pas à nous voir arriver. Surtout que selon les communications que j’ai captées, ils ne se doutent pas de la présence du Docteur. Alors, c’est le moment de sortir le décapsuleur sonique !
 
A : Et il faut avoir peur ?
 
12 : Il faut toujours avoir peur ! La peur n’est pas une ennemie, bien au contraire, sans la peur, il n’y a pas de courage, et, surtout, sans elle, il n’y a pas de prudence.
 
A : Alors, s’il y a des raisons d’avoir peur de vous perdre, Docteur, je vous accompagne !
 
12 : Si nous nous séparons quelques moments, je pense que nous allons pouvoir utiliser à nouveau mon tournevis. Ou plutôt, Asuka, tu vas pouvoir t’en servir. Il te suffit d’appuyer sur ce bouton, et visualiser le résultat dont tu as besoin.
 
Je lui souris, en lui donnant le tournevis et je retourne dans le Tardis. Puis, je fais décoller la boite pour me rendre dans le vaisseau principal de la division des cybermen. Et, nous ressortons, le plus discrètement possible, dans le vaisseau principal de la cyberiade.
Nous nous retrouvons devant une porte verrouillée par une serrure à combinaison. Et, je montre à Asuka comment utiliser le tournevis pour la forcer. Une fois de plus, la jeune femme m’impressionne par ses capacités d’apprentissage.
 
Et, nous nous retrouvons dans un corridor sur les murs duquel de nombreuses niches contenant des cybermen en sommeil, leur conscience des alentours est inopérante, le temps que leurs unités de calcul sont affectées au calcul global. Et, ça va prendre du temps pour que ces cybermen trouvent une idée qui leur permette de tenir tête à l’empire Dalek.
Une éternité, peut-être.
 
La pensée m’amuse, tandis que nous traversons le corridor. Le noyau central se trouve un peu plus loin. Il suffirait de désactiver le contrôleur pour que tous ces cybermen soient définitivement mis hors d’usage.

--- Rose---
 
Je laisse les autres faire leurs plans.
 
Rose : Bon alors, vu que tout le monde a sa petite affectation, si ça ne vous dérange pas, je souhaiterais rester ici, avec mon double, j’aimerais lui parler, qu’on prenne le temps de se comprendre. Et, de plus, je ressens quelque chose d’étrange, quelque chose que personne d’autre ne semble ressentir.
 
Si je pouvais trouver les mots pour l’aider à trouver cette paix que, je l’ai si souvent vu dans son regard, elle a perdue.
Puis, je fais demi-tour, et retourne dans la cabine de pilotage.
 
Rose : Me revoilà. Pour te dire que les docteurs ont décidé de nous fausser compagnie pour aller titiller les Dalek et les cybermen.
 
Rowenalara : Et tu n’as pas eu envie de les accompagner ?
 
Rose : Je passe beaucoup de temps avec eux, mais très peu avec toi. C’était l’occasion de nous retrouver un peu.
 
Je lui souris avec tendresse. Un peu déstabilisée quand même, ce n’est pas facile de se retrouver face à face avec une personne qui a exactement la même tête, la même voix, le même regard que soi. Et, quand, en plus, on sait que la personne qu’on a en face, c’est soi même, c’est assez déroutant.
 
--- Rowenalara ---
 
Je suis en pleine conversation avec Biggs, lorsque Rose revient. Je suis assez étonnée qu’elle reste avec moi, mais, me connaissant, c’est assez logique. Je souhaite en savoir plus, mieux appréhender celle que je vais devenir, pour me rassurer sur celle que je vais devenir.
 
Rowenalara : C’est sympa, je suis ravie de ta présence.
 
Nous nous sourions mutuellement, et je me lève pour retourner dans la salle de communication. Et, je sors mon sonique, qui décide de faire son capricieux. Ah, la présence de sa version antérieure, ça le détraque. Je le désactive et le pose sur la table.
 
Rowe : On va faire ça à l’ancienne. Rose, es tu certaine de vouloir le confronter ? Il peut être retors. Et, je préfèrerais que tu ne le confrontes pas directement.
 
Rose : C’est comme ça que je vais progresser, et m’améliorer. C’est avec ce genre de coups durs que je finirai par devenir aussi forte que toi !
 
Rowe : Tu l’as toujours été. Mais, si ta décision est prise, alors, je sais que c’est inutile que je refuse.
 
Nous nous sourions d’un air entendu, puis, repartons vers le pupitre.
 
Après avoir remis ma capuche pour ne pas être reconnaissable, Je sors une sorte de tablette d’un jtiroir, et je pianote dessus. L’interface est bien moins intuitive qu’avec le sonique, mais, je ferai avec. Et, après quelques minutes, les hologrammes de Davros et du Dalek suprème apparaissent.
 
Rowe : Alors, messieurs, vous avez pris votre décision ? Vous allez attaquer ?
 
Davros balaye les deux Rose qui lui font face de son œil de cyclope.
 
Davros : Le fléau des Dalek, l’incarnation de la mort, notre némésis ! J’ai bien eu votre message ! Et, je vois que vous n’êtes pas seule. A vos côtés, se trouve une créature que je ne pensais pas revoir un jour ! Rose Tyler, la compagne du Docteur ! Ou plutôt, devrais-je dire, ex-compagne ! Vous avez vu, vous aussi, le véritable visage du Docteur !  Je me souviens de notre dernière rencontre, Rose Tyler ! Vous teniez la main de cet être malfaisant, et le regardiez avec tendresse. Et, lui, il vous a montré son véritable visage, en vous laissant en arrière. En tournant les talons sans un regard en arrière !
 
Rose : Il a fait ce qu’il croyait être juste !
 
Davros : En êtes vous certaine, Rose Tyler ? Mais c’était juste pour qui ? Ca apportait quelque chose à qui ? A vous ? Au monde ? A l’Univers ? Ou juste à lui de se débarrasser d’une personne qui ne l’amusait plus ? Il le fait à chaque fois ! Vous avez passé des années à le chercher, à vous enfuir de votre prison, pour qu’il vous y remette, sitôt libérée ! Et vous revoilà. Je suppose, avec de nombreux rêves d’avenir avec lui. Et, même si ça le faisait, pour combien de temps ? Même s’il vous reprenait, combien de temps avant qu’il ne se lasse encore ?
 
Je commence à fulminer, il a trouvé la corde sensible ! Et, j’hésite à couper la conversation, puis, je me ravise, il ne faudrait pas qu’il sente qu’il peut nous affecter avec cet argumentaire. Je regarde Rose qui a blanchi. Je m’approche d’elle, et lui prends la main. Puis, je me tourne vers l’hologramme.
 
Rowe : Elle m’a moi ! Je ne suis pas son docteur, mais, je suis son phare, je suis la créature sur qui elle peut se raccrocher. Elle est bien mieux entourée que vous ne pouvez l’imaginer. En même temps, vous ne pouvez pas imaginer ce qu’est qu’être accompagné veut dire, vous qui n’avez que ces bestioles de métal comme compagnons !
 
Davros : Oui… Etre accompagné… A quoi ça sert ? A être trahie, comme vous l’avez été, Rose Tyler ? Et, n’avez-vous pas envie de lui faire payer ? De vous venger ? D’éviter à d’autres de souffrir par sa faute, comme il vous a fait souffrir ?
 
Je vois mon moi passé qui semble beaucoup souffrir.
 
Rose : Il a fait… ce qu’il.. devait faire 
 
Davros : Non, ce n’est pas le cas ! Il a fait ce qu’il voulait !
 
Rose se lève, au bord des larmes, et s’éloigne. Je ne me sens pas très bien, non plus. Même si je ne le montre pas, cachée derrière ma cape. Je décide de frapper.
 
Rowe : Souviens toi, Davros ! Je suis celle qui marche parmi les étoiles, celle qui vous a botté l’arrière train plus souvent que vous ne pouvez le compter. Et, tu t’es toujours posé la question de qui j’étais ! Je vais te le dire ! Je suis la fille d’un seigneur du temps nommé Ymir ! Vous ne vous sentez pas bête, de vous faire dominer par une créature qui descend de la race de vos pires ennemis ?
 
Je regarde le créateur des Dalek dans son œil unique. Et, le temps d’un moment, je le sens également affecté, et, c’est lui qui coupe la conversation. Je me dis alors que cette conversation est certainement interceptée, et certainement diffusée dans un Tardis.
 
Puis, je retourne voir Rose, et j’enlève ma capuche.
 
Rowe : Les Dalek devraient se calmer un moment. Tu tiens le coup ?
 
Rose : Les remarques qu’il m’a faites, ce sont des questions que je me suis posées durant toutes ces années quand j’étais là bas, de l’autre côté. Toutes ces blessures qui m’ont été rouvertes, quand j’ai appris ce qui allait nous arriver. Et, j’ai reçu ces mots comme des lames acérées ans l’âme.
 
Je la regarde avec tristesse, je ne comprends que trop bien ce qu’elle ressent. Mais, je vois dans son regard que sa foi, notre foi, en ce seigneur du temps, est indestructible.
 
Rowe : Nous aurons une petite conversation avec ces docteurs, ne t’inquiète pas.
 
Je lui souris, puis, je me lève et jette un regard par le hublot.
 
Rowe : Tu le ressens, toi aussi ? J’espère qu’il a reçu mon petit message.
 
Puis, je regarde du côté de l’archange. La déferlante énergétique commence à faiblir. Ce n’est plus une question de beaucoup de temps.

Nous finissons par atteindre le noyau central. Et, Asuka m’impressionne encore avec la vitesse avec laquelle elle découvre différentes méthodes pour utiliser l’engin. Même Rose ne l’a pas maîtrisé aussi vite, et ça me surprend. J’en arrive à m’interroger sur sa nature.
 
J’utilise mes soniques, l’air de rien, pour m’assurer, chose que je ne songe jamais à faire, de sa nature d’humaine. Et, son ADN semble bien humain. Un peu altéré par des radiations temporelles, ce qui est normal, pour une utilisatrice du Tardis, mais bien humain.
C’est juste une humaine exceptionnelle, une de celles qui prennent en elle toute l’intelligence de cette race, laissant les autres avec des miettes de cerveau. Première arrivée à la distribution, je présume, alors, a pris la plus grosse part ! Je suis ravi d’avoir rencontré une fille telle qu’elle.
 
Alors, Docteur, ne la perds pas, elle !
 
Un regard par le hublot me montre que l’explosion énergétique a encore gagné en intensité. Un vrai soleil. Et cette énergie de seigneur du temps, comment se l’est-elle procurée ? Sur Gallifrey ? Mais, qui lui aurait donné ça ?
 
Elle apprend notre langue, utilise notre énergie, mais, comment est-ce possible ? Rowenalara est un mystère, qui me semble insoluble. Plus nous avançons dans cette histoire, moins j’ai l’impression d’avancer, et de voir les énigmes s’accumuler.
 
Je m’approche du noyau central. Et, je décide de pirater le système. C’est alors qu’évidemment, les cybermen se remettent en route. Et, le gros serveur se remet en branle, dans un festival de clignotement de diodes.
 
12 : Evidemment, il faut qu’ils soient plus rapides que je l’avais escompté.
 
A : Et, c’est grave ?
 
12 : Les hommes de métal que nous avons vus dans le couloir vont se remettre en fonctionnement, avec une seule idée en tête, transformer les autres, en eux. On est au cœur de leur vaisseau, entourés par des centaines de ces créatures, qui me détestent, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle.
 
Je vois ma jeune compagne qui sort un katana qu’elle avait mis dans son dos. Ce qui me fait sourire. Aussi brillante soit-elle, que pourrait-elle faire, contre une horde de ces êtres de métal et leurs armes énergétiques qui se mettent à jour régulièrement ?
 
Je lui fais donc signe de baisser son arme, et, elle la remet dans son fourreau avec mauvaise grâce. Et, elle se recule un peu, s’adossant au mur.
 
Je décide d’attirer l’attention du cyber-controlleur.
 
12 : Asuka, je vais tenter de détourner leur attention, et, tandis qu’ils vont me pourchasser, tu vas profiter de la diversion pour retourner au Tardis, et lancer le protocole 112. Nous en aurons besoin pour nous en sortir.
 
Je me souviens, dans mon passé, sur le satellite 5, lorsque j’avais renvoyé Rose dans son époque, pour la protéger, et, je compte faire de même avec Asuka. Dans le meilleur des cas, je m’en sortirai, dans le pire,
 
12 : Alors, cher ami cyberman, qu’est ce qu’il nous vaut la déplaisante surprise de votre visite ?
 
L’ordinateur sort de sa veille, et tourne ses caméras dans ma direction.
 
CC : ALERTE, le docteur est sur le vaisseau principal !
 
Immédiatement, un groupe de cybermen vient m’encercler. J’en profite pour lancer une œillade à Asuka qui quitte les lieux avec discrétion.
 
12 : Et bien, les amis, que savez vous de ce qu’il se passe ici ? Je ne comprends pas, et, j’aimerais savoir. Je remarque que les Dalek, les anges, et vous semblez menacés par ce qu’il se passe. Peut-être que l’Univers est menacé, dans son intégralité, et, dans ce cas, nous pourrions peut-être convenir, à contre-cœur, d’une alliance temporaire, qu’en pensez vous ?
 
CC : Une alliance, contre les Dalek, ou contre leurs ennemis ? Je pense que c’est une possibilité. Mais, en ce moment, nous avons l’occasion d’effacer une des plus grandes menaces pour les cybermen.
 
Asuka n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour rejoindre le Tardis, sans encombre. Et, elle compose le code du protocole 112. Immédiatement, les portes se ferment, et, la jeune femme comprend ce qu’il se passe. Cependant, elle n’a pas rendu au docteur son tournevis sonique. Et, elle utilise l’objet pour reprendre le contrôle d’un Tardis privé de volonté par l’absence de sa conscience.
 
Dans la salle du cybercontroller, les cybermen commencent à me viser de leurs bras armés. Et se préparent à tirer. C’est alors qu’à ma grande surprise, le bruit des réacteurs du Tardis se fait entendre dans la pièce. Ce qui détourne l’attention des cybermen. Et, la cabine bleue apparait, dans un rayon de lumière. Les portes s’ouvrent, et, une jeune onna bugeisha apparait, en armure traditionnelle de son peuple. Mais, ce qui dénote vraiment dans cette apparence, c’est ce qu’elle a entre les mains. Un pistolet à eau en plastique doté d’un gros réservoir ?
 
A : Je suis désolée, Docteur, mais, votre protocole n’a pas fonctionné, aussi, j’ai décidé d’improviser, j’en suis désolée. Mais, j’en ai profité pour regarder dans les données du Tardis, des informations sur ces êtres.
 
Je la regarde s’approcher, avec surprise, décidément, elle est pleine de ressources. Mais, que compte t’elle faire avec ce pistolet à eau ?

--- Rowenalara ---
 
Le jeune docteur, mon docteur, me demande de lui ouvrir un portail. Je le regarde avec un petit sourire en coin.
 
Rowenalara : Evidemment que je peux faire ça. Je peux même faire mieux que ça. Je suppose que tu as une bonne raison de ne pas utiliser ta clé pour rappeler ton Tardis.
 
Je me dirige vers le rangement qui est accroché au mur, que j’ouvre d’un geste. Et, j’en sors une boite.
 
Rowe : C’est mon jour de bonté. Parce que je ne veux voir personne souffrir ou mourir des exactions des Dalek, je vous offre ces bracelets. Ce sont des bracelets de téléportation, tu pourras les configurer pour retourner au Tardis où là où tu voudras, en cas de danger, ou, sur demande, ils s’activeront.
 
Puis, je fais un geste de la main pour créer un vortex au travers du temps et l’espace, dans lequel le petit groupe se précipite, le laissant avec mon jeune moi, et les filles, pour préparer notre entrevue avec Davros, qui va plutôt mal se passer.
 
--- Rose ---
 
Je me sens toutes chancelante, avec les jambes en coton, les paroles de Davros me trottent dans la tête. Et, mon moi futur tente de me rassurer un peu, mais, elle a forcément du mal à trouver les mots. Si Jenny avait été là.
 
Puis, Rowenalara me parle de ce qu’il se passe au loin. Et, je lève la tête.
 
Rose : Tu parles de quoi ?
 
Elle se détourne, et m’aide à me lever, puis, elle m’accompagne, en me soutenant, jusqu’à la fenètre. Et elle désigne un point lumineux, au loin, qui brille dans le ciel.
 
Rowenalara : Ce qu’il y a là bas, ce n’est pas une étoile. C’est un signe de la présence maudite d’un seigneur du temps dont tu as beaucoup entendu parler. Dont tu portes une partie des gènes.
 
Rose : Tu veux dire que ce serait le Tardis de Rassilon ?
 
Rowenalara : En effet. Le projet Archange, comme tu peux le voir et le sentir, provoque une immense explosion d’énergies différentes, dont l’énergie de régénération de seigneur du temps. Et, ce concept de régénération, ça a toujours été son apanage. Le secret qu’il conserve jalousement, pour avoir le contrôle sur ses compatriotes. Et, c’est pour ça que beaucoup se sont effacés devant lui, de peur qu’il ne les détruise en utilisant cette énergie. C’était un des motifs de sa tyrannie. Et, c’est pour ça qu’il est venu, il a dû la ressentir, de l’autre côté de l’Univers, même. Ici, nous sommes loin de Gallifrey.
 
Rose : Mais, Gallifrey n’a pas été détruite ?
 
Rowenalara : Absolument pas. Mais, ne me demande pas les détails, Zez ou Jenn, voire le docteur du futur pourront certainement mieux t’expliquer que moi.
 
Rose : Je comprends. Et pour Rassilon, tu penses qu’il compte faire quoi ?
 
Rowenalara : Je l’ignore, ce mec est imprévisible. C’est pour ça que je le surveille, afin qu’il ne mette pas mon projet en difficultés. Lui, en serait capable. Enfin, maintenant, je pense qu’il est trop tard. Il reste encore quelques minutes, et nous sommes en phase finale du projet. Regarde.
 
Je me dirige vers la source de lumière, toujours chancelante. Si j’étais dans mon petit Tardis, elle m’aurait déjà fourni un remontant. Mais, je suppose que Rowe n’a rien prévu de cet acabit dans son vaisseau.
 
Je regarde le spectacle. Une boule lumineuse qui semble perdre lentement en intensité. Et, au milieu de celle-ci, je parviens à distinguer une silhouette humanoïde au milieu de cette explosion. J’ai l’impression qu’elle bouge.
 
Quelqu’un s’approche de moi, et me parle doucement. Je me tourne, et je me retrouve face à face avec la scientifique en chef des troupes de Jessie.
 
--- Rowenalara ---
 
J’enrage interieurement de ne pas avoir prévu un remontant, ou quelque chose dans le genre. Et, une idée me vient, alors, tandis que Rose se dirige vers le hublot opposé, j’ouvre rapidement un vortex qui m’amène devant la porte de Wolfy. Je tape à la porte.
 
Jenny : J’arrive, c’est pour quoi ?
 
Rowe : C’est Rowenalara ! J’ai besoin de toi !
 
La porte s’ouvre immédiatement. Et, je demande à Wolfy de me filer quelque chose pour permettre de se requinquer rapidement à ma petite Rose. Et, j’explique rapidement à mon amie ce qu’il s’est passé. Et, je la sens qui fulmine.
 
Jenny : DAVROSSSSSSSSSSSSSSS !!! Tu crois que tu vas arriver à nous faire faire des erreurs sous le coup de la colère ? Autrefois, ça aurait été le cas. Plus aujourd’hui. Je vais quand même tirer quelques coups de semonce sur son vaisseau pour lui faire croire qu’il a réussi à nous énerver.
 
Rowe : Ton père et ses amis sont allés sur son vaisseau pour les titiller, fais gaffe de ne pas leur faire de mal.
 
Jenny : D’accord, alors, nous allons faire autrement. Je vais essayer d’attirer l’attention des Dalek pour leur détourner l’attention, vu que papa, il a toujours le chic d’attirer les ennuis, si au moins, certains Dalek sont occupés ailleurs, ça le soulagera.
 
Rowe : Demande de l’aide à Wedge. Il pourra te filer des renforts. Fais gaffe, j’aimerais que nous ne perdions personne.
 
Jenny : C’est ce que j’aimerais aussi. Affronter des tueurs sans qu’ils ne tuent personne, c’est un sacré pied de nez.
 
Alors que je repars avec le remontant, Wolfy, toujours sous la forme de l’enfant du cauchemar, s’avance vers le vaisseau principal des Dalek.
 
Une voix se fait entendre au travers de l’espace.
 
Jenny : Dalek de Skaro, Davros, je vous laisse une chance. Prenez vos cliques et vos claques, et rentrez sur votre planète. Je vous laisse deux minutes pour vous décider.
 
--- Rose ---
 
Je continue à regarder le projet Archange. Le faisceau lumineux est de moins en moins violent.
 
Rose : Jessie, c’est votre œuvre ?
 
Jessie : C’est un travail d’équipe. Nous avons trouvé un moyen d’inverser une transformation en ange pleureur, ou plutôt, non, nous n’avons pas inversé la transformation, c’est beaucoup plus compliqué que ça.
 
A ce moment là, Rowe revient, et me tend un verre d’un liquide violet, que je me bois d’une traite, et me sens rapidement mieux.
 
Rowe : Tu pourras remercier Wolfy.
 
Je lui souris.
 
Rose : alors, ce projet Archange, vous voulez bien m’en dire plus ?
 
Rowenalara : Tu peux, Jessie !
 
Jessie : Dame Rowenalara m’a demandé d’étudier la technologie qui a converti une créature en Ange pleureur, et de trouver un moyen de lui rendre son apparence d’origine. Et, nous avons provoqué des projection d’énergies huon à fréquence déterminées pour réussir à franchir la gangue de pierre, et atteindre la signature énergétique de la créature à l’intérieur. Cette explosion s’est produite au moment où les vagues l’ont atteinte, provoquant la régénération de cet être.
 
Rose : Ce qui explique l’énergie régénératrice. Mais alors… Ca veut dire que l’Archange, ce serait un seigneur du temps ?
 
Je lui souris, et regarde à l’extérieur. La régénération est quasiment terminée. Et, je vois le vaisseau de Biggs qui commence à s’approcher pour récupérer la créature. Quelques secondes plus tard, Jessie nous regarde en souriant, le regard empli de fierté. Biggs va pouvoir se replier sur Netheria avec l’Archange, et nous ne tarderons pas à le suivre, sitôt tout le monde en sécurité.
 
Rowe : On va attendre quelques minutes, pour voir ce que notre … euh …ton époux fait, et s’il a besoin qu’on vole, une fois de plus, à son secours. Comme sur le satellite 5. On lui enverra le grand méchant loup !

Je me retrouve encerclé par ces créatures de métal que je déteste. Et, cette fois ci, je me dis que c’est la fin. Mais qu’est ce qu’il m’a pris de me glisser dans ce vaisseau sans réfléchir ? Je m’attendais à quoi ? Impressionner Rowenalara, et lui montrer, me prouver aussi, que je peux avoir la maîtrise des évènements ? Il me reste encore une solution, arriver à négocier, baratiner ces créatures. Mais, avec leur esprit binaire, ça va être compliqué d’arriver à quelque chose.
 
C’est alors que le plus beau son de l’Univers se fait entendre, le son de mon Tardis, d’où sort une Asuka vindicative, armée de l’arme la plus improbable qu’il soit pour affronter des cybermen, un jouet d’enfant. Et, je la vois s’avancer en direction du cyber controller.
 
CC : Mais, qui êtes vous ?
 
A : Je ne suis personne, juste une modeste guerrière Bushi qui n’abandonnera pas celui qui lui a permis de vivre ses rêves ! Quoi qu’il en coûte.
 
CC : Et, vous comptez faire quoi, avec ce jouet ?
 
A : C’est une bonne question, en réalité, je n’en sais rien. Mais, si ça m’a permis d’attirer votre attention.
 
Et, elle s’approche du cyber controller d’un pas résolu. Je la regarde, un peu paniqué
 
12 : Asuka, retire toi d’ici, vite, ces créatures sont un trop gros morceau pour toi, ils vont te tuer.
 
A : Nous sommes tous promis à la mort, et, quoi qu’on fasse, lorsque l’heure sonnera, la dernière heure viendra, il n’y aura pas lieu de fuir. Alors, si mon heure est arrivée, je l’accepterai, mais, je ne fuirai pas, et je partirai en ayant fait ce que je pense juste, ce qui est mon devoir, jusqu’au bout ! Je ne vous accompagne pas depuis longtemps, Docteur, mais, s’il y a une chose que j’ai compris, c’est qu’il y a des merveilles qui valent la peine qu’on aille jusqu’au bout pour elles. Et, Docteur, vous êtes une de ces merveilles ! Se battre pour ce qu’on pense juste, ne jamais abandonner, même si tout semble inutile, même si ça parait perdu d’avance, c’est ce que le code du Docteur, et le code Bushido ont en commun !
 
En disant ça, elle continue à avancer en direction du cyber controller. Les cybermen semblent, eux même, abasourdis par une telle assurance, et des paroles qui sont en contradiction avec leur credo de survivre à tout prix, et de refuser la mort.
 
A : Et vous, les cybermen, quel est votre but ? Continuer à vivre ? Tenter de repousser les limites ? Pour en arriver où ? A cette demi vie ? Tu parles d’une vie !
 
Deux cybermen s’approchent d’elle et lèvent leur bras. Il est évident qu’ils souhaitent protéger leur controlleur. Et, la jeune femme lève son jouet et les arrose copieusement en plein visage. Ce qui, à ma grande surprise, semble affecter les deux boites de conserve, qui reculent de quelques pas en se tenant la tête.
 
A : Un simple dissolvant que nous utilisons dans mon pays pour retirer les tâches de sang sur les armures. J’ai lu, dans le Tardis, que vous autres, vous n’aimiez pas ce genre de solvants, aussi, j’ai pris la liberté de charger cet objet étrange avec.
 
Et, elle s’avance vers le noyau du controller, et lui met une giclée sur le tableau de bord. Ce qui met tous les cybermen à l’arrêt quelques secondes.
 
A : Docteur, courons dans les Tardis !
 
Je reste abasourdi par une telle faculté d’adaptation, mais, je me dépêche de rejoindre la boite bleue. Les cybermen sont déjà en train de tenter une mise à jour. Ca risque d’être plus long, en effet, les solvants sont un de leurs points faibles.
Mais, Asuka reste à proximité du controller. Et elle tend la main dans la direction d’un gros bouton rouge.
 
A : Je ne connais pas cette technologie futuriste, et j’aime bien découvrir, il se passe quoi, si j’appuie là-dessus ?
 
CC : NOOOOOON ! Ne faites pas ça ?
 
Et la jeune femme appuie quand même sur le bouton, ce qui met le cyber controller en mode autodestruction. Et, en voyant le gros compte à rebours rouge qui vient d’apparaitre, la jeune femme retourne rapidement dans le Tardis.
 
12 : Asuka…
 
A : Je sais, je n’aurais pas dû revenir.
 
12 : Asuka, tu es épatante, vraiment épatante ! Viens, allons rejoindre les autres, ils vont nous attendre.
 
Je regarde à l’extérieur, les lumières du projet Archange se sont quasiment éteintes, et il reste à peine quelques traces de l’énergie qui en émanait.
 
12 : Je n’ai aucun doute que Rose, ou quel que soit son nom, maintenant, a réussi ce qu’elle est venue entreprendre. Et, j’espère que tout va bien pour mon jeune moi, et ses amis, enfin, pour lui, ça va forcément, sinon, je ne serais pas ici. On aurait certainement une déchirure de la trame temporelle, dans ce cas ! Bref !
 
La jeune femme semble me regarder avec surprise. Et, je m’interroge vraiment sur elle. Capable de tenir tête à n’importe quel ennemi, toujours les paroles qu’il faut, quand il faut.
 
Ce n’est pas normal, pour une humaine… Encore un mystère ! 

Le Tardis s'éloigne en direction de la flotte Skalde, alors que les vaisseaux de la cyberdivision partent en fumée derrière nous.

--- Rowenalara ---
 
Je me sens tellement pressée d’aller voir l’Archange, et, je sens que mon ancien moi est très curieuse aussi. Ca m’amuse un peu. Et les accompagnants du docteur, Cléo, Tony, et le jeune ado qui va avec  apparaissent dans la cabine.
 
Rose : Franchement, ce Davros, j’aimerais lui en mettre plein la tête ! Et mon Docteur qui ne revient pas, je commence à m’inquiéter !
 
Rowenalara : Attends, j’ai une idée ! Ca va être drôle, mais, motus !
 
Elle me regarde avec un drôle d’air, et lorsque nos regards se croisent, elle comprend où je veux en venir, et nous nous rendons ensemble dans le vestiaire, où nous échangeons nos tenues. Avec un petit fou rire complice. Qui irait différencier une Rose d’une autre Rose ? Nous sommes la même personne !
 
Et, en partant, j’attrape une tige oculaire Dalek, et un des bracelets de téléportation et, je crée un vortex qui m’amène dans la pièce où Davros n’en mène pas large face au docteur !
 
Ro?e :  Me revoilà, Davros, vu que tu as coupé la discussion, je me suis dit que j’allais venir finir la discussion en tête à tête avec toi ! Déjà, un petit cadeau de la part du fléau des Dalek !
 
Je lui jette la tige oculaire aux pieds, en riant !
 
Ro?e : Tu la reconnais ? C’est le Dalek que tu avais envoyé sur Terre, à la recherche de Sarah-Jane, malheureusement pour lui, il a croisé la route de Rowenalara en chemin ! Elle m’a demandé de te la rendre, en te disant que si tes Dalek faisaient les marioles, ils subiraient le même sort !
 
Puis, je m’approche du docteur, et me cale contre lui. Ca faisait longtemps. Ce petit subterfuge devrait même le tromper, lui. Après tout, je suis toujours Rose, même si je refuse d’admettre l’être.
 
Davros : Rose Tyler, et, vous êtes venue seule ? Rowenalara de Naboris n’a pas daigné vous accompagner ? Elle vous laisse vous jeter dans la gueule du loup ?
 
Ro ?e : Non, elle a confiance en moi, comme j’ai confiance dans le Docteur ! Il fera toujours de son mieux, lui, il ne renoncera pas à sauver l’Univers de monstres tels que toi ! Toujours altruiste, sans rien demander en retour, et, parfois, sauver l’Univers, ça demande des sacrifices ! Alors, Davros, tu peux ravaler ton venin, tes maudites paroles, parce qu’elles ne peuvent m’atteindre. J’ai confiance en lui, plus qu’en tout autre. Et, s’il m’a abandonnée, là bas, dans l’autre univers, c’est parce qu’il savait que je ne renoncerai pas, que j’aurai toujours les ressources pour revenir, pour le retrouver ! Alors, Davros, ne cherche pas à m’affecter, à me blesser, parce que tes mensonges, tes contre-vérités, je m’en balance ! Le Docteur, c’est le Docteur, et, son véritable visage, c’est celui de l’être le plus important de l’Univers, la pierre angulaire qui fait que rien ne s’effondre, malgré les tentatives de tes Dalek pour tout démolir ! Alors, non, il ne m’a pas trahie, il m’a donné un peu d’indépendance qui m’a permis de découvrir qui j’étais véritablement, le docteur Rose !
 
Je le regarde se décomposer, en le fixant avec beaucoup de détermination. Puis, je regarde le Docteur, avec un petit sourire.
 
Ro ?e : A tout de suite, mon Docteur !
 
Puis, je l’embrasse, pour donner le change, ce qui me réveille une sensation oubliée, avant de me téléporter en retour dans le vestiaire, où Rose et moi rééchangeons nos tenues rapidement.
 
Rowe : Au moins, cette fois ci, Davros va comprendre qu’il ne peut pas jouer cette carte avec toi ! Tu seras tranquille comme ça !
 
Rose, qui avait regardé la scène sur ma tablette me regarde avec des petits yeux brillants !
 
Rose : C’était très beau, ce qui tu lui as dit, je n’aurais pas mieux dit, si j’avais été au meilleur de ma forme.
 
Rowe : Evidemment, nous sommes la même personne, nous pensons de la même façon, même si, un moment, je t’ai rejetée, je t’ai considérée comme morte, parce que je ne voulais plus, en moi, de Rose, celle qui aimait le docteur, je me rends compte, à ton contact, qu’au fond, je conserve ton cœur, ta volonté de bien faire, et, Rose Tyler, je te comprends, tu es une géante. Bien meilleure que moi, parce que, toi, tu ne refoules pas ton cœur ! Ce n’est pas une faiblesse, que tu as, de te laisser affecter par les paroles de Davros, au contraire, ça montre que tu ressens les choses. Et, cette douleur, c’est une bénédiction, elle nous permet de comprendre le mal qu’on peut faire aux autres, sans elle, nous n’aurions pas beaucoup de différences avec Davros et ses Dalek !
 
Je lui souris, et, finalement je dépose ma cape sur une étagère. Et, nous sortons de la pièce.
 
Jessie me regarde avec un air satisfait.
 
Jessie : Nous venons de recevoir un message de Biggs. L’archange a été ramené dans ta villa, et se repose.
 
Zezanne ressort du poste de communication.
 
Z : Et, ici, les pleureurs n’ont plus de raison de rester, et se retirent, les Dalek sont en pleine débandade, et les cybermen brûlent ! Et, nous n’avons pas subi de perte ! C’est un succès sur toute la ligne ! Team Wolfy, toujours au top !
 
Rowe : Alors, il ne reste plus qu’à donner aux Skalde l’autorisation de rentrer ! Tout le monde a été génial, dans cette opération. Merci aussi aux docteurs et leurs compagnons. Il est temps de rentrer, maintenant.
 
J’attrape un communicateur, et je donne l’ordre à toute notre flotte de retourner vers le trou de ver qui nous amènera chez nous.
 
Rowe : Zez, tu pourras ramener l’odysséus ? Je vais rentrer via Vortex, je suis trop impatiente.
 
Z : Evidemment, j’allais te le proposer !
 
Je m’ouvre un vortex, et j’invite Jessie à y entrer.
 
Rose : Je peux venir avec toi ? J’aimerais tellement découvrir ta planète, et le fin mot sur cet Archange !
 
Je lui souris, je n’en attendais pas moins d’elle.
 
Rowe : Allez, zou, grimpe dans le Tardis humain que je suis.
 
Nous éclatons de rire, en entrant dans la bulle temporelle, et, instantanément, nous nous retrouvons sur la plate forme d’embarquement du Minas Tirith, où un petit nombre de Skaldes, emmenés par Biggs nous attendent. A peine avons-nous fait quelques pas que ces personnes se mettent à nous applaudir. Ce qui me touche beaucoup.
 
Puis, nous entrons dans le vaisseau, où nous croisons Meredith. Je la préviens de l’arrivée imminente de l’architecte des ombres, et, potentiellement de plusieurs incarnations du Docteur. Elle devient pâle, me remercie, et file se réfugier dans ses appartements.
 
Rose : Qui est cette dame ?
 
Rowe : Une de nos alliées, elle est venue nous aider, nous lui avons accordé une chance, mais, cette chance, la proclamation ne lui accordera pas.
 
Rose : Qu’a-t-elle fait ?
 
Rowe : Je l’ignore, c’est entre elle et sa conscience.
 
Rose : C’est un beau geste.
 
Rowe : La chance que j’aurais aimé avoir… Et, pour le moment, elle fait tout pour ne pas la gâcher.
 
Nous continuons en silence, alors que Jessie nous quitte pour aller chercher du matériel dans son laboratoire. Et, nous entrons, Rose et moi, dans le système de téléportation.
 
Rowe : Il faut marcher un peu, la planète est protégée par un bouclier infranchissable, même par les Tardis, même par moi… Un bouclier de très grande puissance. Pour entrer ou sortir de la planète, nous sommes obligés de passer par le Minas Tirith, le grand vaisseau sur lequel nous sommes.
 
Rose me regarde amusée. Minas Tirith, Eldarion, j’ai un peu puisé les noms de nos vaisseaux dans le monde de Tolkien.
 Puis, nous arrivons au bas de l’allée qui mène chez moi. J’ouvre le portail à l’aide de mon sonique, c’est plus marrant, et, nous remontons l’allée.
 
Rose semble émerveillée par le paysage, les alentours. Elle aperçoit le troupeau de Tricératops, un peu plus loin.
 
Rowe : Je sais à quoi tu penses, évidemment, tout à l’heure, tu pourras emmener ton frère faire une balade à dos de ces petits animaux.
 
Elle me regarde avec des yeux emplis de gratitude, et me sourit. Puis, nous arrivons devant la porte de la maison, que j’ouvre également avec mon sonique.
 
Et, nous entrons dans la chambre, sur le lit de laquelle repose une dame du temps blonde, d’apparence assez jeune, dont les traits ressemblent un peu à ceux de Jenny.
 
Je m’avance vers elle, en triturant nerveusement la bague que j’ai toujours conservée au doigt.
 
Rowe : Reposez vous, vous étiez perdue, et nous vous avons enfin retrouvée. Je suis ravie de vous voir, enfin, en chair et en os. Votre régénération a été extrêmement difficile, et, il va vous falloir du temps pour récupérer.
 
 
--- Rassilon ---
 
Alors que la flotte s’éloigne, au niveau du point lumineux qui énervait Rowenalara, l’homme dans le Tardis, l’ancien lord président Rassilon, observe les choses d’un regard intrigué.
 
R : Alors, comme ça, mon idiot de fils a eu un enfant, et, celle-ci me parait vraiment brillante, surtout pour quelqu’un qui n’a pas reçu nos dons. Elle pourrait me servir, plus tard, pour faire renaitre une société beaucoup plus pertinente que ces seigneurs du temps qui se croient parvenus. Mais si c'est vraiment ma descendance, je peux me montrer fier.
 
--- Rose ---
 
Je regarde la dame avec beaucoup d’interêt. Et, lui souris. Et Rowenalara me fixe aussi.
 
Rowe : Avec ces émotions, je manque à tous mes devoirs. Rose Tyler, l’épouse du docteur, je te présente la dame du temps que j’ai baptisée l’Archange, le temps du projet, mais qui est en réalité celle que l’on appelle Vérity !

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Je continue à observer Asuka du coin de l’œil, je ne comprends pas, son attitude vis-à-vis de ces cybermen a été une telle surprise, que j’ai du mal à m’en remettre. Derrière nous, la flotte cyberman s’effondre, et je me reproche, intérieurement, ma négligence.
 
Mais, je n’ai pas tellement le temps de réfléchir à tout ça que nous arrivons sur le pont du vaisseau de Rowenalara. J’hésite à sortir, vu que je ne suis pas forcément la personne la bienvenue ici. Mais, finalement, lorsque la jeune Asuka franchit la porte, je me retrouve, à sa suite, dans le poste de contrôle, où Cléopâtre et les deux jeunes ne tardent pas à nous rejoindre dans des petits flashs lumineux induits par les bracelets de téléportation.
 
Et, quelques secondes après, Rose et son incarnation future, si on peut dire, s’isolent dans une salle annexe. Je me demande bien ce qu’il se passe là bas. Mais, pendant ce temps, j’en profite pour demander à Cléo comment ça s’est passé pour elle. Et, elle me répond en souriant qu’elle a réussi à piéger le vaisseau des Dalek en compagnie de son fils et de Tony.
 
Je regarde Cléo et Caius, et, je ne peux m’empêcher de leur trouver un petit air de ressemblance avec Sarah-Jane et Luke. Je me demande ce qu’ils deviennent, tous les deux, ça fait un moment que je n’ai pas eu de nouvelles. Je serais ravi de les revoir.
 
Et, je m’installe à la table, en attendant que tout le monde revienne, c’est alors que mon jeune moi apparait, dans un éclat de lumière, lui aussi avec un bracelet de téléportation que je n’avais jamais, vu, ah, si. Je me souviens, c’était Rowenalara qui en avait donné un, similaire, à l’un de ses compagnons quand nous les avons croisés, ça devait être dans la prison de Nidhogg. Et, les filles ressortent de la salle d’à côté, à peu près au même moment.
 
C’est là que Jessie et Zezanne nous annoncent avec bonheur que le projet de Rowenalara est une réussite sur toute la ligne, mais ça ne m’étonne pas, qui d’autre qu’elle aurait pu réussir un tel exploit. Je suis tellement impressionné par ce qu’elle est devenue, malgré les épreuves, les difficultés, l’adversité. Malgré le boulet que j’ai été pour elle, elle est devenue la personne la plus impressionnante que j’ai rencontrée.
 
Et, les deux Rose qui se précipitent dans un vortex, pour retourner sur la planète Netheria. Ca me tire un sourire.
 
12 : S’il y a une chose que nous lui avons apprise, et qu’elle n’a pas oublié, c’est bien de courir. Et, je la comprends, c’est cool de courir.
 
Mon incarnation passée me demande comment je me suis débrouillé avec les cybermen.
 
12 : Pour être franc, pas très bien, en fait. J’avais mal calculé mon timing, et nous nous sommes retrouvés encerclés. Heureusement que j’ai une assistante plus que brillante qui les a défiés au pistolet à eau, et qui a gagné !
 
J’éclate de rire, en observant la jeune femme qui, en dehors du combat, retrouve sa timidité naturelle, et commence à devenir pivoine. Décidément, cette fille est étonnante.
 
Puis, mon jeune moi retourne dans son Tardis, besoin de courir aussi, de son côté, et, je m’installe aux côtés de Zezanne dans le cockpit de ce vaisseau de technologie inconnue. Et je l’interroge sur la nature de cet appareil.
 
Z : En fait, je ne sais pas trop. Il y a un moteur temporel que Rowenalara utilise en utilisant sa propre énergie, et des turbines qui semblent de facture sontariennes. D’après ce que j’ai compris, ils se sont installés sur une planète ravagée par une guerre, et ont bâti leur civilisation sur les technologies abandonnées au cours de cette guerre. D’ailleurs, voici la planète, elle devrait te dire quelque chose, je suppose !
 
Je deviens plus blanc qu’un fantôme en voyant la planète devant laquelle nous nous tenons.
 
12 : Non, ce n’est pas possible ! Netheria n’est autre que Trenzalore. Et, elle serait revenue après ma dernière bataille ? Au travers de la faille par laquelle les seigneurs du temps m’ont rendu mes régénérations, peut-être. On se serait raté de si peu, dans ce cas !
 
Z : Ca te la coupe, hein ?
 
Je regarde ma petite fille, qui le savait, et avait gardé le secret. Sacré elle ! Certaines de mes incarnations l’auraient mal pris. Moi, je préfère en rire.
 
12 : Avais tu peur que je n’ose pas venir, si je le savais ?
 
Et nous nous posons sur le Minas Tirith, drôle de nom, que je reconnais comme étant l’ancien vaisseau de Tasha Lem, qui a été bien rafistolé, compte tenu des dégâts que les Dalek lui ont infligés au cours de la bataille. Et, Zezanne nous emmène tous au travers de différentes plates-formes et ascenseurs, au niveau d’une centrale de téléportation. Et, nous nous retrouvons au bas d’une colline, le long d’un petit chemin.
 
Tony manque s’étouffer, d’un coup !


T : Je rêve ! De vrais tricératops !
 
Alors que je regarde les jeunes se précipiter dans le champ, à la rencontre des dinosaures, je ne peux m’empêcher de me souvenir de ma Rose, au crétacé, juchée sur son tricératops. Je me souviens de ce jour béni, où elle avait neutralisé mon double et arrangé une situation qui aurait pu paraitre désespérée.
 
Rose, la meilleure d’entre tous. Mon grand amour, mon grand méchant loup.
 
Asuka interrompt mes réflexions en me demandant ce que sont ces étranges animaux.
 
12 : Tu vois, Asuka, le tricératops, fait partie d’une classe animale qu’on appelle les dinosaures. C’étaient des animaux qui existaient bien avant les humains, mais après les siluriens. Et, les Tricératops faisaient partie de ces animaux. Je vois que Rowenalara, qui s’était attachée à un tricératops, autrefois, n’a pas pu se résoudre à les laisser totalement s’éteindre, et leur a permis de continuer à exister, sur cette planète. Mais, tu devrais aller les rejoindre.
 
Alors qu’Asuka et Cléo se dirigent dans le champ, j’observe les alentours, avec interêt. Je ne reconnais rien de la faune ou la flore que je connaissais sur cette planète, et, je me souviens de l’état dans lequel je l’avais laissée, dans cette guerre impliquant les Dalek, Cybermen, Sontariens, Silence, Anges, et tant d’autres races belliqueuses. Et, je me demande combien de temps a-t-il fallu aux Skaldes pour rendre Trenzalore, ou plutôt Netheria, habitable !
 
Et, finalement, Zez et moi arrivons dans la villa de Rowenalara, et ma petite fille pousse la porte. Je suis étonné par le silence qui règne ici. Quelque chose semble avoir mis tout le monde à l’arrêt.
 
Je m’avance dans la chambre, où les deux Rose sont adossées au mur. Mon ancien moi est blotti contre une personne qui me semble être celle que Rowenalara appelait l’Archange. Et qui, bien que sortant d’une régénération, me parait familière.
Et, soudain, la réalité me frappe, tel un flash !
Je revois les moments de la fin de ce docteur, qui la serre dans ses bras, ce moment où j’hésitais entre abattre le Maitre, ou abattre Rassilon, lorsque j’ai croisé son regard, qui m’a incité à trouver une autre solution, à rester le Docteur, et ne pas commettre le crime qui aurait fait de moi, autre chose qu’un docteur. Et, pour l’avoir défié, Rassilon l’avait réduite à cette condition !
 
J’enlève mes lunettes, et je la regarde avec stupéfaction. Rowenalara a réussi cet exploit aussi, je n’ose même pas la regarder. Je m’avance vers le lit, lentement. Sous le regard de Zezanne qui a un peu de mal à saisir ce qu’il se passe ici.
 
12 : C’est toi, Maman, c’est vraiment toi ?
 
Je sens les yeux qui piquent un peu. Et, je lui prends la main, en plongeant mon regard dans le sien, que je trouve si fatigué. Puis, elle me parle d’une petite voix affaiblie.
 
V : Ton épouse, Docteur, puisque c’est ainsi que tu souhaites être appelé, désormais, c’est vraiment quelqu’un d’extraordinaire.
 
Je lui réponds, avec tellement de sanglots dans la voix.
 
12 : Je sais…
 
Je ne sais pas quoi dire. Ce projet Archange, dont on entendait tant parler, c’était ça. C’était ce cadeau qu’elle me faisait. Caan avait raison, ça explique beaucoup de chose, comment Rowe a appris notre langue, par exemple, mais, tout ça, pour le moment, c’est tellement sans importance.

--- Rose ---
 
Je me sens un peu de trop dans cette réunion de famille, et, je préfère quitter les lieux discrètement, accompagnée de mon futur. Et, nous retrouvons Jessie qui arrive, accompagnée de deux assistants les bras chargés de matériel médical.
 
Rose : Je ne sais pas si le matériel habituel fonctionne avec la physiologie des seigneurs du temps. Mais, pour le moment, sa famille est auprès d’elle, je pense qu’il vous faudra attendre.
 
Jessie : Ah, comme ça, ça me permettra de prendre le temps de m’en griller une, avec tout ça, je n’ai pas pu, et, je ne vous raconte pas le stress que ça a été.
 
Rowenalara : De notre côté, nous montons à la cascade, décompresser un peu, il y a eu des émotions fortes pour nous, également.
 
Et mon futur moi me prend par la main, et m’entraine le long d’un petit chemin qui grimpe à flanc de colline. Et, nous nous retrouvons à un endroit magnifique, au bord d’un petit lac rempli par une cascade. Et, mon futur m’emmène sur une petite terrasse de bois au bord d’une petite cabane.
 
Rowenalara : Profitons du temps qu’ils vont mettre pour se retrouver, en famille, pour relâcher un peu la pression. Je sais que ce que tu as appris sur ton avenir, ça a dû beaucoup t’affecter.
 
Rose : Mais, c’est un sacrifice que je suis désormais prête à faire. Je vois que celle que je deviendrai sera quelqu’un d’extraordinaire, le docteur sera accompagné de personnes formidables, comme Asuka, et, qui sait, ça s’arrangera peut-être entre le docteur et toi… moi… nous…
 
Je marque un temps d’arrêt. Et, je regarde au fond de mon âme. Ais-je tant changé, avec le temps, avec les voyages ? Avec cette épreuve ?
 
Rose : Tu vois, lorsque j’ai appris ce qu’il allait se passer, lorsque j’ai découvert ce destin qui m’attendait, j’étais prête à toutes les exactions pour éviter ça. Je comptais même fuir sur Gallifrey, trouver quelqu’un capable de surmonter ce paradoxe, pour changer mon destin.
 
Rowenalara : Personne n’aurait pu, c’est immuable, malheureusement. Ce qui t’a envoyé là bas était un verrouillage que tu n’as pas pu éviter, car il a été posé alors que nous étions enfermées de l’autre côté, dans le monde de Pete, et, à partir de là, il y avait un point fixe qu’il devenait impossible de transposer.
 
Rose : Je le sais. Et, ce qui m’a arrêtée, ça n’a pas été de violer les règles, ça a été une vision que j’ai eue, puis, ça a été la vue d’Asuka, qui s’éclatait au milieu de la foule extra-terrestre. Et, je me suis demandée ce qu’il se serait passé si j’étais restée auprès de mon docteur. Est-ce qu’une jeune femme comme elle aurait eu la chance de vivre ses rêves, si nous avions été là ? Et, les Skaldes, ce peuple si fascinant, il aurait disparu, également. Et, même là, de voir le docteur auprès de Vérity, ça vaut tous les sacrifices que je devrai faire pour en arriver là. Je sais que je ne me souviendrai pas de cette aventure, aussi, je souhaite que tu garde ces paroles en toi. Je suis d’accord pour vivre cette vie qui m’attend, parce que je sais que ça me fera devenir quelqu’un qui me rend fière, quelqu’un que je souhaite devenir. Les voyages m’ont changée, j’en suis persuadée, et ils m’ont changée en bien, et qu’ils continueront à me changer.
 
Rowenalara : Oui, j’ai beaucoup changé. Mais, il y a un truc que je n’ai pas oublié, c’est que nous aimons toujours aller piquer une tête dans l’eau.
 
--- Rowenalara ---
 
Je me tourne rapidement, et je pousse mon jeune moi dans l’eau pure du lac. Sous le regard hilare de notre petit frère qui nous avait rejoint discrètement, et attendait certainement le bon moment pour le faire.
 
Rose ressort la tête de l’écume, et explose de rire. Et je saute dans l’eau, toute habillée à sa suite. Puis, nous commençons à nous arroser mutuellement. Un bon moment de décompression entre filles, même si, je voyais bien le petit lutin rouquin qui n’en perdait pas une miette.
 
Je finis par ressortir de l’eau. Et je me dirige vers la cabane.
 
Rowe : Si tu veux, il y a des maillots là dedans, tu pourras mettre ta tenue à sécher.
 
Rose : J’arrive.
 
Nous entrons dans la cabine, et nous changeons. Puis, je fais un petit vortex, et me retrouve juste derrière Tony que j’attrape par les épaules. Rose se précipite et l’attrape par les chevilles, et nous nous empressons de le jeter à la flotte.
 
Rowe : J’espère que tu la trouves bonne !
 
T : Excellente.
 
Rose : attention je reviens !
 
Et nous faisons un petit plongeon dans le lac. En allant nager jusqu’à la cascade, puis nous revenons.
 
Rose : Après l’effort…
 
Rowe : Le réconfort !
 
Tony : Une c’était pas suffisant, il faut que je me retrouve avec deux frangines ! Au fait, sympa les petits tricératops.
 
Rose : Oh oui, c’est gentil, ces animaux. Je me souviens d’une visite à la préhistoire, où je m’étais fort amusée avec un petit tricératops tellement mignon.
 
Rowe. C’est ça qui m’a incitée à en amener. Quand nous sommes arrivés ici, il ne restait rien de vivant, une planète désolée, détruite, déserte. Et nous avons importé des plantes et des animaux pour la revitaliser. Aujourd’hui, plus de deux siècles plus tard, la planète est à moitié reconstruite. Et, à chaque voyage, nous ramenons des plantes et animaux destinés à revitaliser une région. Des créatures de différentes planètes et époques.
 
Rose : Encore une belle chose que j’accomplirai.
 
Nous continuons à barboter entre nous, bientôt rejointes par Cléopâtre et son fils. En attendant que la réunion de famille, au bas de la colline se passe. Je regarde ces deux là aussi, et je me dis que Rose a sans doute raison. Si nous n’avions pas vécu ces déboires, je ne suis même pas certaine que nous serions arrivées aux circonstances qui nous ont permis de les sauver. Et, pour la première fois depuis des siècles, grâce aux paroles de mon jeune moi, je me sens enfin en paix.
 
--- Bad Wolf ---
 
Toujours en train de siroter notre petit thé, nous observons la situation avec un grand interêt. Et, je me mets à sourire.
 
BW : Finalement, les choses s’arrangent bien. Et, cet archange, c’était brillant. Je me demande bien qui est ce qui a maintenu le lien entre elles au travers de cette bague.
 
Je fixe l’incarnation du Tardis, qui fait mine de ne pas avoir entendu la remarque. Et qui change de conversation immédiatement.
 
T : J’attends de vois comment les choses vont évoluer, entre le docteur et Rose, désormais, qu’elle ne pourra plus s’enfuir, mais, a-t-elle encore la volonté de s’enfuir ?
 
BW : Je ne pense pas, elle a dû comprendre qu’elle avait besoin de cette discussion, pour évoluer, surtout maintenant qu’elle a atteint son but, et qu’il ne lui reste plus de grand objectif.
 
T : je ne doute pas qu’elle en trouvera certainement un autre. En plus.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Je reste un moment auprès d’elle, en lui tenant la main, tellement ému. Je n’arrive pas à réaliser ce qu’il m’arrive, et, j’en perds toute notion du temps. Moi, un seigneur du temps, c’est paradoxal.
 
Rose… Je n’ai jamais croisé quelqu’un comme elle, quelqu’un qui lui arrive à la cheville. Et, surtout pas moi. Elle est une sacrée leçon d’humilité pour tout mon peuple à elle seule.
 
Combien de temps a-t-elle passé sur cette opération, pour ramener cette dame du temps tellement importante pour moi ? Et, elle l’a fait, elle a surpassé tout le monde, à commencer par Ymir et Rassilon. Moi, ça fait un moment qu’elle m’a surclassé.
 
Je regarde Verity, qui commence à s’endormir. Mon jeune moi est parti depuis un moment, je ne m’en suis même pas rendu compte. Et, je finis par sortir de la salle, tellement ému.
 
Plus personne n’est présent dans la maison, hormis Jessie, accompagnée d’un groupe de scientifique qui attend devant l’entrée. Je m’avance dans leur direction, avec des larmes dans les yeux, et je les remercie d’une voix chevrotante. Je me sens tellement ému. Les scientifiques me sourient en retour, et se précipitent à l’intérieur, certainement pour s’assurer que tout va bien pour elle. Et, je m’avance sur le chemin, sans trop savoir où je vais.
 
Après quelques pas, je me retrouve face à Asuka, qui se balade en compagnie des égyptiens à dos de dinosaure. Ils ont l’air de bien s’amuser, tous les trois, ça me fait bien plaisir.
 
Asuka saute de sa monture, et se précipite vers moi.
 
A : Ca va, docteur ? On dirait que vous avez vu un fantôme ! Que s’est-il passé dans cette maison ?
 
12 : Rose… Elle a réussi… Elle a ramené ma mère !
 
Asuka devient toute pâle, elle ne connait pas l’histoire, ce qui nous a séparés. Elle ne s’était pas posé la question concernant ma famille. Elle s’avance, et me prend sans ses bras.
Je déteste les câlins, mais, là, je ne suis pas en état de protester.
 
Cléo s’approche, elle aussi, et me regarde avec étonnement. Elle non plus, ne sait pas que dire. Finalement, Asuka brise le silence.
 
A : Les autres sont montés là-haut, je suppose que ce serait bien de les rejoindre.
 
Je la suis sur un petit chemin qui monte dans la colline, qui borde la résidence de Rowenalara. Décidément, Trenzalore, cette planète qui avait une connotation funeste à mon sujet, aura une toute autre signification à mon sens, désormais. Rose, le grand méchant loup, aura encore, une nouvelle fois, changé le cours des choses. Et, je continue à être impressionné par la reconstruction de la planète, en comparaison de l’état dans laquelle je l’avais laissée.
 
Et, nous arrivons au bout de ce chemin, dont le trajet m’a paru une éternité. Où se trouvent les deux filles qui paraissent hilares, et, je regarde au bas, ce qu’elles sont en train de contempler, ce qui me fait apercevoir mon jeune moi qui barbotte en costume. J’ai juste le temps de comprendre ce qu’il lui est arrivé que les filles m’ont fait subir le même sort.
 
Je me retrouve en plein milieu du lac, tout habillé, et, en relevant la tête, je vois les filles qui se marrent, et, elles paraissent même déçues de ne pas avoir d’autres docteurs à piéger. Et Caius vient rapidement nous rejoindre. Je regarde autour de moi, et je vois Rose et Rowenalara qui nagent tranquillement. Je me demande ce qu’il est issu de leur rencontre, ce dont elles ont pu parler, et si ça a permis à Rose d’accepter son destin, et à Rowenalara de faire la paix avec son passé. Mais, pour le moment, elles semblent, vu d’ici, s’éclater sans entrer dans ces considérations.
 
Je nage à proximité de mon jeune moi.
 
12 : Si on m’avait dit qu’un jour, je trouverai quelque chose de bien sur Trenzalore, cet endroit que nous avons toujours fui, je n’aurais pas pu le croire. Les caprices du destin, et ses petits clins d’œil sont décidément imprévisibles.
 
Je repense à ma première rencontre avec Rose, alors que je sortais de la guerre du temps, que je l’avais sauvée par caprice d’une mort atroce aux mains des autons. Puis, qu’elle m’avait sauvé, une première fois, de la conscience nesthène, et, nous nous sommes sauvés mutuellement des dizaines de fois, après ça. Mais, que de chemin accompli depuis !
 
12 : Et, après tout ça, tout ce qu’elle a vécu, elle fait encore ça pour nous.
 
Je me sens tellement honteux, en la regardant. Cette femme que j’aimerai toujours, et pour l’éternité. Je voudrais lui parler, mais, là, je n’ose pas, je ne saurais quoi lui dire. Plus de deux millénaires sans jamais me taire, et, là, en cet instant, les mots me manquent !
 
Je m’approche du bord, et je finis par sortir de l’eau, et je mets mon manteau à sécher sur une barrière, de même qu’une grande partie de mes vêtements. Puis je lance une attaque de sourcils aux filles qui sont toujours hilares, ce qui semble les amuser encore plus. Et, je vais m’assoir contre un arbre, toujours choqué.

--- Rowenalara ---


 
Je me retrouve un peu désappointée, ce lac était mon petit sanctuaire autrefois, où seule moi en profitais. Mais bon.
 
Je finis par sortir de l’eau, et j’enfile un peignoir. Les reflets de la lumière du jour sur la cascade forme des arc-en-ciel multiples, qui fait un spectacle de grande qualité. Et je rentre dans ma cabane pour en ressortir vêtue d’une tenue que j’aime bien. Rose fait de même, et, histoire de nous amuser au maximum au dépends de tout le monde, elle choisit exactement les mêmes fringues.
 
Je décide de laisser les autres s’amuser dans MON lac ! Et je redescends dans un autre chemin qui passe derrière la colline, accompagnée de ma petite Rose. Et, en symbole, je lui montre les rosiers qui bordent le chemin.
 
Rowe : Une petite dédicace à celle que je fus, et que tu es. La plus belle rose du chemin, c’est quand même toi.
 
Puis, nous atteignons l’endroit par lequel je voulais passer, là où j’ai planté mes bananiers. Et je ramasse quelques uns de ces fruits.
 
Rowe : Je pense que dame Vérity aimera ça, et c’est plein de potassium et de vitamines.
 
Rose : Et, si elle est comme son fils, elle va adorer ça.
 
Elle me regarde avec un petit sourire. Que je lui rends. C’est étrange, il y a peu, je n’avais pas souri depuis des siècles, et, aujourd’hui, je me rends compte que Jenny, et mon jeune moi m’ont plus fait sourire que dans tout le dernier millénaire. Et puis, ça y est, après près de trois siècles de préparation, le projet Archange est enfin un succès.
 
Rowe : Des années et des années à parcourir tout l’univers, à la recherche des matériaux pour mettre en place le projet, et pour reconstruire cette planète, et notre flotte. Jamais, je n’avais croisé le docteur. Et, il suffit que le projet soit presque terminé pour qu’il me tombe dessus, et vienne s’en mêler. Et en double exemplaire.
 
Rose : M’est avis qu’il y a une troisième personne qui nous ressemble qui s’est un peu mêlé de tout ça, pour mon plus grand bonheur. Je suis ravie de t’avoir rencontrée, et ravie de savoir que je deviendrai quelqu’un de grandiose !
 
Je ne réponds pas, et nous arrivons à la villa, par le passage de derrière, et faisons le tour pour revenir devant l’entrée. Jessie nous regarde l’air troublé. Evidemment, nous ressemblons à des clones, en plus, avec exactement les mêmes vêtements, nous sommes difficilement différentiables. J’éclate de rire.
 
Rowe : Et bien Jessie, ça va ? Tu sembles voir double.
 
Jessie : C’est carrément troublant.
 
Rowe : Certes. Mais, plus sérieusement, comment va-elle ?
 
Jessie : Très fatiguée, mais, ça, c’est normal. Il va lui falloir quelques temps de repos avant de retrouver quelque peu d’énergie. Même si, la physiologie des seigneurs du temps n’est pas ma spécialité.
 
Une petite voix se fait entendre derrière nous.
 
Jenny : C’est vrai que nous ne sommes pas faciles à appréhender, surtout que nos secrets sont jalousement gardés. Mais vous avez quand même prouvé qu’une personne de qualité, et beaucoup d’intelligence, peut comprendre comment nous fonctionnons. Et, si je peux vous aider, vous pouvez me demander. Je ne vous remercierai jamais, vous toutes, pour m’avoir ramené ma grand-mère.
 
Je la regarde, en rougissant un peu. C’était justement pour éviter ça que j’aurais aimé que personne ne vienne interférer dans le projet Archange, et ne pas avoir à recevoir des remerciements, ce n’était pas le but.
 
Rowe : Pas besoin de me remercier, j’ai juste fait ce que j’avais à faire. Et le mérite revient essentiellement au génie qui m’accompagne.
 
Je rentre dans la maison, en veillant à ne pas déranger Vérity, et m’installe dans le canapé avec un petit cappuccino. Rose décide de faire de même. Décidément, à croire que je n’ai pas tant changé que ça, en un millénaire. Et Jenn s’assoit dans un fauteuil, en face de nous, en se servant une petite décoction, elle aussi.
 
Rowe : Je me sens soulagée d’un poids, maintenant. Mais, ça me fait bizarre de me dire que demain, je me lèverai sans ne plus avoir de matériel à rechercher, d’informations à trouver, ou autre. Et, je me demande ce que je vais faire, quand l’Archange sera remise.
 
Jenny se dit que ça pourrait être une bonne idée de lui faire rejoindre la team Wolfy et qu’elles partent toutes deux à l’aventure, entre filles. Après tout, Jenn aussi à accompli son but, retrouver sa meilleure amie. Et, ce fut Zezanne qui lui a retrouvée. Mais, pour le moment, il est encore tôt pour se préoccuper de ça. Et elle lève la tête vers une bannière fixée au mur.
 
Jenny : Seul l’impossible est impossible. J’aime beaucoup cette phrase.
 
Rose regarde celle que deviendra son amie, en souriant.
 
Rose : Ce serait sympa, aussi, lorsque Vérity sera remise, de prévenir Mary et Epsilon.
 
Jenny : Oui, ce sera fait.
 
Rowe : Alors, ma planète va devenir un lieu touristique pour seigneurs du temps ?  Bon, tant que l’autre ne se ramène pas…
 
Nous nous regardons avec un petit sourire, puis, nous nous replongeons dans nos boissons, tranquillement.

Je relève la tête en direction de mon jeune moi, et je tente un sourire
 
12 : Au contraire, faire partie de mon passé est une chance, plutôt. Dis toi que tu auras la chance de vivre deux fois le bonheur de ce moment. Et, même si tu ne t’en souviendras pas, tu garderas cette impression de déjà vu quelque part, qui te permettra bientôt, lorsque le moment viendra, de faire le bon choix. Grâce au regard de Vérity. Tu auras été un grand docteur jusqu’au bout. Et elle…
 
Je ne finis pas ma phrase, je n’ai même pas les mots pour qualifier ce qu’elle vient de faire, pour nous, pour un docteur qui l’a abandonnée, elle, en retour, nous a fait ce présent.
 
Je laisse ensuite mon jeune moi s’éloigner, dans une serviette assez exotique. Et, je me dis que, décidément, à l’époque, tout m’allait, j’étais vraiment beau gosse. Et Jenny qui le taquine, j’ai l’impression de revoir ma fille autrefois, et plus celle qu’elle est devenue, celle qui fait fuir des armées juste à l’évocation de son arrivée. Et, finalement, elle n’a pas tant changé, elle non plus, malgré les années, les déceptions et les bonheurs aussi.
 
Puis, je sens une présence à proximité, et je lève les yeux, pour croiser le regard de ma petite fille qui semble, elle aussi, un peu retournée.
 
Z : Et bien, papy, tu en fais une tête. Regarde, Asuka fait la maitresse nageuse, et surveille les petits qui barbotent, j’aurais presque envie de la pousser.
 
Je regarde la jeune onna bugeisha qui est en train de regarder le lac, innocemment, mais, je ne me sens pas de lui faire une blague.
 
Z : Je viens de regarder, tes vêtements sont bientôt secs, l’avantage qu’il fasse assez chaud en ces contrées. Rose a bien choisi son lieu de villégiature.
 
12 : Rose fait toujours les bons choix.
 
Mis à part le jour où elle a choisi de m’accompagner, elle méritait mieux, ou pas, une personne aussi exceptionnelle ne méritait pas non plus une bête vie parmi les humains, tous trop bêtes en comparaison. Puis, quelques minutes plus tard, je finis par le lever, en saisissant la main tendue par la rouquine de service. Puis, j’enfile mes vêtements presque secs.
 
Z : C’est bon ? Sinon, je dois avoir un séchoir sonique quelque part dans mon sac.
 
12 : Et c’est maintenant que tu me le dis ? La compagnie de Jenny ne t’est décidément pas bénéfique. Ah, si elle m’entendait !
 
Nous prenons le chemin de la maison, tranquillement, en laissant Asuka veiller sur les deux gosses. Et, nous croisons Cléopâtre qui remonte, au cours de notre trajet. Et, nous croisons la scientifique, Jessie, qui quitte les lieux.
 
Nous entrons sans la maison, puis dans la chambre, où maman dort paisiblement. Je n’arrive pas à réaliser que cette femme qui semble si paisible est celle qui m’a manqué si longtemps. Que je croyais perdue au cours de cette maudite guerre du temps, au cours de la tentative de Rassilon d’utiliser la sanction finale, la dernière fois où je l’avais vue, où elle avait un visage totalement différent.
Elle fait tellement plus jeune que moi, qu’on pourrait croire que c’est ma fille. Je regarde Zezanne, qui semble, elle aussi, tellement impressionnée par la belle au bois dormant.
 
Je me sens tellement partagé, choqué, heureux, et honteux. Ce bonheur, je le dois à celle que j’ai tant de fois abandonnée.
 
Je finis par quitter la chambre, toujours soutenu par ma petite fille, qui sent mon trouble. Et, nous finissons par entrer dans le salon où mon jeune moi, en serviette fait face à deux Rose qui ont poussé le vice jusqu’à s’habiller strictement pareil.
 
Ça me rappelle mon jeune moi et son clone. Mis à part que si les deux blondes s’étaient retrouvées ainsi face à Davros, elles ne se seraient pas jetées comme des bourrines en courant, pour se manger une déchargé électrique. Elles auraient certainement utilisé une brillante idée pour le vaincre.
Rose… Celle qui se permet d’envoyer les Dalek bouler, qui joue à saute-mouton avec eux, comme si c’étaient des piquets. Une jeune femme géniale que j’admire tellement. Que j’aime toujours autant.
 
Je n’ose pas la regarder en face, et je ressors de la pièce, pour aller m’assoir dehors, sur la terrasse, toujours accompagné de ma petite fille, décidément bien attentionnée aujourd’hui. Et, je laisse mon regard se perdre au loin, en direction d’un point noir dans le ciel. Le Minas Tirith, on le voit encore, malgré la distance, et la planète est magnifique.
 
Je regarde ma petite fille.
 
12 : C’est magnifique, ce qu’elle a fait. Moi, la dernière fois que je suis venu sur cette planète, j’y ai déclenché une guerre, je m’y suis battu contre les Dalek, les Cybermen, et quelques autres, et, quand je suis parti, certes, après une régénération, mais quand même, il ne restait ici qu’un champ de ruines. Et, aujourd’hui, la vie est de retour, la nature a repris ses droits, le ciel est bleu, à nouveau. Et, tout ça, c’est son œuvre. L’œuvre de Rose, celle que j’aimerai toujours, même si je ne suis pas digne d’elle. Parce que, sans elle, je ne fais que des bêtises.
 
Zez vient s’assoir à côté de moi, et nous restons ainsi, à regarder le ciel, au loin, où des oiseaux colorés volettent, insouciamment, sans se préoccuper de mes cas de conscience.
 
Z : Parle lui. Je sens que vous n’attendez que ça, tous les deux.
 
12 : Oui, je sais, mais, je ne sais pas par quoi commencer, quoi lui dire, sans risquer d’aggraver les choses, de la blesser plus que je l’ai fait.

--- Rowenalara ---
 
Je regarde le docteur avec un peu de colère, il croit que nous sommes devenus amis ? je lui ai pourtant bien fait comprendre que j’avais beaucoup de rancœur envers lui. Mais, finalement, après un petit regard complice Rose et moi nous levons simultanément. Et nous quittons la pièce.
 
J’ouvre une armoire, à la recherche de quelque chose qui puisse lui aller, et, finalement, en cherchant, je finis par trouver un vêtement qui ressemble à un kimono, ramené d’une drôle d’aventure sur la planète brultida. De sacrés souvenirs, qui amuseraient bien Jenny. Surtout avec ces fichues limaces bouffeuses de textiles qui m’avaient faite finir un peu honteuse.
 
Je lui raconterai un jour, si elle est sage.
 
 
Je tends la tenue à Rose. Je me sens étrange, j’ai l’impression de changer régulièrement d’état d’esprit, que mes pensées se mélangent et les souvenirs forment un tourbillon dans ma tête. Est-ce la décompression après avoir réussi un projet sur lequel j’avais passé tant de temps. Je décide de m’isoler.
 
 
Rowe : Ca devrait lui aller, ça. Je te laisse lui ramener. Avec le temps, et ce que j’ai vécu, je supporte de moins en moins la compagnie, et, j’ai souvent besoin de solitude. C’est pour ça que je me suis trouvée cette petite maison bien isolée, ma forteresse de solitude. Quelque part où, habituellement, personne ne vient interférer dans mon petit monde, mais, évidemment, le docteur…
 
 
Rose me regarde d’un air dubitatif, elle comprend bien que je ne sais pas trop où j’en suis, et que j’ai envie d’essayer de me choisir la voie de la facilité, et de me convaincre que je ne suis pas heureuse de le revoir.
 
Puis, je laisse Rose rapporter la tenue à son docteur, et, pendant ce temps, je sors, avec l’intention de marcher un peu, puis de rejoindre mon bureau dans le Minas Tirith. Au moins, j’y serai tranquille, cachée derrière les portes métalliques verrouillées par des serrures inviolables, notamment grâce à des circuits imprimés en fibre de bois. Techniques anti-sonique de ma conception, dont je suis assez fière.
 
 
--- Rose ---


 
Je reviens dans le salon, avec la tenue que Rowe m’a donnée, et je lui tends avec un petit sourire en coin. Avec la chaleur de la planète, je me dis que son costume devrait être sec. Il y manquerait un coup de fer, cependant.
 
Rose : Tiens, avec ça, tu seras tout beau pour quand Vérity se réveillera. C’est ce qu’on a pu trouver.
 
Jenny me regarde avec un air amusé, en remarquant de quel genre de tenue il s’agit. Mais, on sait bien que le docteur n’est pas du genre à faire cas de ce genre de choses.
 
 
Rose : Il y en a qui doivent bien s’amuser dans l’eau, là haut. Je me demande si Asuka se contente de regarder, ou si elle a piqué une tête avec les autres. Ca va, docteur ? Tu te remets de ces émotions ? Si je m’étais doutée que je ferai ça, dans mon futur. Mais je suis rassurée sur mon avenir, et sur celle que je deviendrai ! Quelqu’un de chouette, dont je veux être fière.
 
 
Je me reprends une tasse de café, et je me rassois dans le canapé.
 
 
--- Rowenalara ---
 
 
Je passe la porte, et je sors de la maison. Puis, je me dirige vers le chemin, c’est alors que j’aperçois le docteur de mon époque, et de Zezanne. Je m’avance dans leur direction.
 
En me voyant, Zezanne s’éloigne, et repart en direction de la maison. Je finis par aller m’assoir, l’air de rien, à côté du docteur. Il me semble perdu, le regard dans le vague.
 
Rowe : Elle te plait, ma petite planète ? Elle était toute cassée quand je suis arrivée, mais, au moins, c’est chez moi, mon petit coin où je peux me poser quand j’ai besoin de repos. Et, là, du repos, je vais en avoir besoin, maintenant que je viens d’en finir avec mon projet Archange.
 
Je laisse, moi aussi, mon regard se perdre sur la ligne d’horizon, le soleil commence à redescendre, et le ciel se teint avec des couleurs orangées. Le spectacle est joli. Je ne sais pas trop comment lancer la conversation, avec le temps, et toute la colère, toute la déception, que j’ai accumulée avec toutes ces années.
 
J’enlève ma bague de mon doigt, et la dépose dans la main du docteur. Le contact entre nos mains me fais ressentir des sentiments étranges.
 
Rowe : Je pense que tu souhaiteras récupérer cette bague, maintenant que je n’en n’ai plus besoin. Maintenant que Vérity est revenue, ce lien ne sera plus nécessaire. Elle revient dans ta vie, et moi, je n’en fais plus partie depuis longtemps. Aussi, tu pourras donner ce symbole de ton amour à celle que tu aimeras. Sois heureux, c’est le plus important, à mes yeux.
 
Je garde les yeux fixés sur le ciel orangé, je n’ai pas la force de croiser son regard. Je me sens tellement perdue dans ma tête.

Rose me rend sa bague, et, sur le coup, je m’imagine que tout est fini, que mes rêves de la retrouver un jour, sont en train de s’envoler, et que le retour de maman ne serait, en fait, qu’un cadeau d’adieu. Puis, je tourne la tête dans sa direction, et, je pense lire autre chose, dans ses yeux.
 
12 : Oui, cette planète, tu as fait du bon boulot, comme toujours. Comme l’aurait fait la Rose de mes souvenirs, cette jeune femme qui brillait dans ma vie, et qui brille dans tout l’Univers. Rose Tyler, la femme que j’aime.
 
Je tourne mon regard vers elle.
 
12 : Tu sais, Rowenalara, il y a quelque chose de différent dans nos cultures. Pour un seigneur du temps, l’amour et le mariage sont deux choses totalement distinctes. Un seigneur du temps est capable d’épouser nombre de gens sans aucun amour, parfois, juste par caprice, ou pour arriver à ses fins. Un seigneur du temps épousera quelqu’un par attirance, et l’attirance est une émotion. L’amour, en revanche, n’est pas une émotion, l’amour est une promesse.


12 : On, dit qu’un seigneur du temps n’est capable d’aimer que deux fois, une fois pour chacun de ses cœurs. Et, en ce qui me concerne ces deux fois ont été atteintes, une première fois sur Gallifrey, lorsque j’ai rencontré une charmante cabine bleue que tu connais bien. Et, une seconde fois, dans un magasin londonien rempli d’Autons. Tu te souviens, Rowenalara, des premiers mots que nous avons échangés ? Moi, je n’ai pas oublié ce moment qui a changé ma vie. Lorsque je t’ai dit « Courez, si vous voulez rester en vie, courez ! » , j’ignorais, à ce moment là que je rencontrerai la femme de toutes mes vies.
 
Je sens à nouveau mes yeux me piquer. Je tends la main, et prends la sienne.
 
12 : Il y a de nombreuses femmes, dans le temps et l’espace qui peuvent se présenter comme « la femme du docteur », et chacune est un élément d’une de mes vies. Mais, il n’existe qu’une seule femme, un seul être dans tout le Temps et l’Espace, dans toutes les dimensions et galaxies, qui peut dire qu’elle est « celle que le docteur aime ». Et, cette femme, c’est Rose Tyler, de la Terre. C’est la seule femme avec laquelle j’ai envie de suivre le chemin de toute une vie. Alors, si tu me demandes de donner cet anneau à celle que j’aime…
 
Le lui prends doucement la main, j’y dépose l’anneau, et lui referme délicatement les doigts dessus.
 
12 : Alors, que cet anneau unique qui symbolise l’amour que je peux avoir pour une personne, et une seule et unique, te revienne. Parce que s’il ne devait pas te revenir, autant le détruire, personne d’autre que toi ne le mérite à mes yeux !
 
Je sens une larme couler lentement sur ma joue.
 
12 : Nous avons, nous les docteurs, causé beaucoup de souffrance à ceux que nous aimons. Sans Rose, un docteur n’est pas complet et commet tellement d’erreurs. Comme se laisser manipuler par une psychopathe, laisser mourir des gens qui auraient pu être sauvés. Et, j’en ai croisé, des personnes depuis notre séparation, mais, personne qui ne t’arrive à la cheville, Rose Tyler, je me moque que tu sois appelée Rowenalara, le grand méchant loup, le fléau des Dalek, ou quel que soit le nom que tu prennes, je me moque de des capacités de combat, ou du reste, pour moi, tu restes ma Rose, celle à qui je n’ai jamais assez dit que je l’aimais. Alors, maintenant, peut-être est-il trop tard, me suis-je fourvoyé dans des réincarnations foirée, allié aux mauvaises personnes, mais, je te le dis, et redis, Rose Tyler, je t’aime, et il n’y aura jamais que toi.
 
Je garde sa main dans la mienne en priant intérieurement pour qu’elle ne la retire pas.
 
 ---
 
Pendant ce temps, les rayons du soleil commencent à décroitre, et la récréation dans le lac se termine pour Tony et Caius. Et, voilà le moment de redescendre de la colline, accompagné par Asuka et Cléo, qui commencent à sympathiser. Entre l’Egyptienne et la Japonaise, venues de deux époques différentes, le choc culturel est assez important. Cependant, les deux femmes se rendent vite compte qu’elles ont de nombreux points communs.
 
Et en arrivant au bas de la colline, malgré la luminosité qui se perd, elles finissent par apercevoir Rose et moi qui restons assis sur le perron. Et, même les deux jeunes comprennent qu’il n’est pas le moment de venir interférer dans leur discussion. Alors, tous les quatre se dirigent discrètement dans la maison, et entrent dans le salon où se trouvent certains de leurs amis. Tony est curieux de savoir ce qu’il se trame ici, mais n’ose, une fois n’est pas coutume, pas trop poser de questions. Aussi, il prend une banane sur la table, et en distribue aux filles et à Caius, avant de l’éplucher et la manger, en se disant que ça lui évitera de dire des bêtises !

--- Rowenalara ---
 
Et voilà, mon docteur vient de me dire les paroles que j’attendais depuis des siècles, depuis tout ce temps où j’espérais son retour. Je me mets à sourire, et je tourne mon regard dans sa direction, et je serre cette bague si fort que je la sens pénétrer à l’intérieur de ma peau. Mais, la douleur ne fait que me faire du bien. Elle me fait me sentir vivante, et réaliser que ce n’est pas un rêve.
Mais, je souhaite quand même lui parler.
 
Rowe : Tu sais, si j’ai changé de nom, c’est aussi parce que j’ai fait des choses qui font que je ne mérite plus d’être Rose. Cette main, que tu tiens, elle est désormais couverte du sang de tellement de créatures, pour la plupart des Dalek, mais également des Anges pleureurs, des cybermen, des hellions, des serpentins, et d’autres alliés de Davros. J’ai également dû faire des choix, laisser mourir des personnes faute de meilleure solution. Mais, leurs visages me hantent. Chaque jour, je me demande pourquoi, si leur vie avait moins d’importance, et, je sais que, si j’avais fait l’autre choix, je me poserai la même question. Je pourrais me dire que c’est uniquement le tort des Dalek, mais ce serait mentir.
 
Les paroles d’Asuka, sur les généraux qui envoient leurs troupes à la mort sans se soucier d’elles m’ont affectée au plus haut point.
 
Rowe : Mais, je t’aime, docteur, je n’ai jamais cessé de t’aimer. Mais, celle que tu aimes, c’est Rose, pas celle que je suis devenue. Et, je crains d’avoir tellement changé que je n’aie plus grand-chose à voir avec elle.
 
Je pose ma main sur la sienne
 
--- Rose ---
 
Asuka, Cléo et les ados nous rejoignent, et Tony se permet de prendre les bananes sur la table. J’étais sur le point de protester, parce que ce sont les bananes que Rowe a pris pour Vérity. Mais, je me ravise, je me souviens de la régénération de mon docteur, et qu’il lui avait fallu un sacré moment à dormir, alors, autant qu’elles ne s’abiment pas, et, nous irons en chercher d’autres quand elle se sera remise.
 
Soudain, je vois mon docteur devenir tout blanc, tout triste et remettre son costume. Je ne comprends pas ce qu’il se passe, exactement, et, il se précipite dans la chambre de sa mère. Tout le monde me regarde avec de grands yeux ronds, et, je vois Jenny se précipiter dehors, en compagnie d’Asuka qui venait juste de nous rejoindre, avec encore une banane à la main.
J’ai envie de le rejoindre, et je quitte la pièce pour me rendre dans la chambre, sans me rendre compte que, le temps que je traverse ce salon trop achalandé, il a déjà quitté les lieux. Je m’assois aux côtés de Vérity, et je lui prends la main.
 
R : Je n’ai pas encore eu, avec tout ça, le temps de vous présenter mes hommages. Vous êtes tellement différente de celle que j’avais rencontrée dans ma vision, autrefois. Mais, je suis heureuse de pouvoir enfin vous voir en vrai. J’espère que vous pourrez aider votre fils à trouver la paix, trouver sa voie, même si celle-ci se trouve loin de moi.
 
Je vais pour me relever, lorsque je sens sa main se serrer autour de la mienne. Et, je me rassois auprès d’elle.
 
--- Ro ?e ---
 
Je me dirige vers le jeune docteur qui me parait en état de choc.
 
Ro ?e : Et bien docteur, ça n’a pas l’air d’aller ? Que se passe t’il ? N’as-tu plus confiance en toi-même, et en moi ? N’as-tu pas compris qu’en faisant ce geste, je lui laisse le choix, le choix de me dire qu’il m’aime encore, ou le choix de me dire qu’il aime quelqu’un d’autre, ou personne. Tu sais, Docteur, parfois, dire je t’aime ne suffit pas, mais un acte fort est nécessaire. Cet acte que j’attends en te donnant la bague, et en te demandant de la donner à qui tu aimes. Ne te sens pas rejeté, car, ce n’est absolument pas mon but. Et, chaque mot que j’ai prononcé face à Davros, est gravé en moi, et sera toujours ce que je pense, à ton époque, et plus tard également.
 
Je lui souris, et me rapproche de lui, et je passe ma main sur sa joue, lentement.
 
Ro ?e : Je t’aime, Docteur, et je t’aimerai toujours. Mais, ne reste pas dans un costume mouillé, tu vas tomber malade, et être tout grognon.
 
Je lui fais un petit bisou.
 
Ro ?e : En plus, tu as inquiété tout le monde, en partant de la sorte. Tu vois, c’est le problème, un manque de communication. Si tu m’avais expliqué le sens du mariage, pour vous, si j’étais venue m’expliquer à mon retour, également. Trop de non-dits, c’est juste ça, le souci. Il faudrait en arrêter avec le culte du secret, autant toi que moi. Bon allez, tout le monde t’attend, et ta maman serait déçue, si tu n’étais plus là à son réveil. Alors, suis moi, beau gosse ! Allons rejoindre ceux pour qui tu comptes.
 
Je lui mets une petite pichnette sur le nez, et disparais dans l’obscurité, en direction de la maison.

Je comprends tellement ce qu’elle veut me dire. Alors, je lui prends la main, avec beaucoup de tendresse.
 
12 : Parfois, les seules possibilités qu’on a sont de mauvaises solutions, mais, il faut faire un choix. Un choix qui peut être terrible. Mais, je fais confiance à ma Rose pour que, même en cette situation, si difficile, elle prenne toujours la meilleure, ou la moins mauvaise, faute de mieux, pour que le maximum de personnes s’en sortent. Pour chacune de ces créatures que tu as été obligée de faire disparaitre, il est impossible de savoir combien de vies ont été préservées. Un Dalek, à lui tout seul, pourrait raser la population de la Terre, sans rencontrer de résistance, pas même celle de Torchwood ou Unit.
 
Je vois, dans son regard, une souffrance refoulée, le traumatisme que j’ai vécu, lors de la guerre du temps. Ces combats qui ébranlent tous ceux qui vivent ces moments si douloureux. Et, pourtant, elle a su surmonter ça, bien mieux que je ne l’avais fait à l’époque où je l’ai rencontrée. Elle, n’a pas eu la chance d’avoir une personne comme elle pour la soutenir.
 
12 : Tu n’as pas changé, sur Zordias, tu as épargné le Dalek, qui d’autre que Rose Tyler n’aurait pas tué ce monstre quand elle en avait l’occasion ? Rose a su protéger Métaltron et lui permettre de mourir en paix, et, toi, tu as fait de même. Et, je reste certain que tu as laissé Asuka s’opposer à Borusa, pour ne pas avoir à mettre un terme à sa vie. Tu restes ma Rose, même si tu cherches des excuses, par ma faute, pour la refouler, mais, elle reste là, ton cœur est le sien. N’as-tu pas senti votre similitude, à son contact ?
 
Je la regarde dans les yeux, tristement. Et, je repense à tellement de choses, je comprends ce qu’elle a dû vivre, que je mets en parallèle à ce que j’ai, moi-même vécu. Je me rappelle de l’individu que j’étais, après la guerre du temps, celui qui avait poussé le vice jusqu’à l’emmener assister, pour notre premier voyage, à la destruction de sa planète. Celui qui regardait les être et planètes disparaitre, sans émotion, parce qu’il avait été rendu insensible par la guerre, les remords, les regrets, et la souffrance. Celui qui refusait aux autres la chance de survie que son peuple n’avait, le croyait-il à ce moment-là, pas eue. Et, sans Rose, que serais-je devenu ? Et, elle, elle a su rester cette personne empathique que j’ai aimée.
 
12 : Je me rappelle, sur la planète de l’Oracle, lorsque tu as reproché à Borusa la mort du Judoon. Qui d’autre que Rose se serait soucié de la disparition de cet être, de ses enfants ? Non, Rose, tu cherches à te convaincre que tu as changé, mais, tu restes la même, avec plus d’expérience, plus de souffrance aussi, mais, tu gardes le même cœur. Tu es toujours ma Rose.
 
Je lui serre la main, de plus en plus fort, avec quelques larmes dans les yeux. Je suis content que l’obscurité tombe et que ça se voie moins. Je n’aime décidément pas ça, de me sentir aussi faible, surtout face à ce regard désarmant, ce regard de Dalek, comme je le disais autrefois. Et je me demande comment vont évoluer les choses, si nous avons encore un avenir. J’ai tellement de craintes sur les instants qui vont arriver.
 
Pendant ce temps, Asuka est sortie sur le perron, avec sa discrétion habituelle, et a rejoint Jenny. Les deux filles vont s’assoir contre un arbre, un peu plus loin, loin des regards. Et, elles écoutent la conversation, comme des petites curieuses.
 
Asuka épluche sa banane, en entendant les propos. Et, au fond d’elle, elle espère que les choses vont bien se passer, que Rowenalara et le docteur se trouveront. Et, ce, même si ça sous entend qu’elle risque de se trouver dans une situation délicate.
 
Jenny pose sa main sur son épaule.
 
J : Ne t’inquiète pas, tu pourras, quoi qu’il arrive, à continuer à vivre tes rêves, à visiter l’Univers, le Temps et l’Espace. Même si, pour ce faire, tu doives te retrouver à m’accompagner dans mon Tardis. Ca me fera de la compagnie, vu qu’en ce moment, Zezanne est souvent prise par ses impératifs avec la proclamation des ombres.
 
Les deux femmes se sourient mutuellement, Asuka se contenterait de cette situation, même si, pour elle, voyager avec le Docteur reste son choix de prédilection. Mais, elle a la volonté de ne pas se mettre entre le docteur et celle qu’il aime. Au contraire, elle serait prête à tout pour permettre à celui qui lui a permis de vivre ce qu’elle n’aurait jamais osé rêver, d’obtenir ce qu’il souhaite le plus.

Puis Jenny part sur une autre conversation.
 
J : Pourquoi gardes-tu encore ta lame sur toi ?
 
A : Simplement parce que ce tanto, je l’ai depuis toujours, et que je n’arrive pas à m’en séparer. Pour moi, si je ne l’ai pas, c’est comme s’il me manquait ma tunique.
 
J : Il te faudra du temps pour apprendre à vivre sans. Tu me la montre une minute ?
 
Asuka tend l’arme à Jenny, qui est étonnée par la légèreté et le tranchant de la lame, surtout pour un morceau de métal poli. Et, elle a une drôle d’impression en jouant avec. Certainement, se dit-elle, qu’il s’agit d’un résidu d’énergie temporelle du à l’accumulation de voyages dans le temps.
 
Elle finit par rengainer l’arme, et la rend à sa propriétaire. Et les deux filles restent quelques minutes assises, en silence. A espérer que les choses se passent au mieux.
 
Pendant ce temps, je tends les bras à Rose, espérant qu’elle ne vienne se glisser à l’intérieur.